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revue - Page 58

  • N°6 - Editorial "L'amour brisé ?"

    Le souci politique de l’amour ne serait-il pas à redécouvrir ? Sans amour, l’être humain se dessèche, l’ordre social se perd, et la civilisation se dissout. Dans l’amour que se vouent deux êtres, la société demande à naître, à se renouveler, à se désirer elle-même en établissant la continuité des hommes. A travers l’amour, c’est au fond l’ordre de l’être que la société humaine recherche ou magnifie.  Il suffit que l’amour soit tronqué pour que se brisent les familles, semant doute et discorde dans le cœur des enfants, et c’est ainsi que l’Etat en vient à remplacer le rôle des parents. Il suffit que l’amour ne soit plus ressenti comme la plus haute responsabilité et la plus grande joie de l’homme pour que la perception de la Justice et du pardon, pour que le goût des solidarités humaines tendent à se dissoudre, au profit de l’amertume et du dégoût.

    Aujourd’hui, les pathologies de l’amour (ou de ses mille différentes copies) révèlent la faillite de la philosophie moderne à medium_nounours.jpgassurer la pérennité des relations humaines, à fonder la société sur le propre de l’homme. Le divorce, le suicide, la pornographie, la solitude amère signalent toute la crise de l’amour, qui ne cesse de fragiliser ou d’amputer l’homme, alors même que la satiété est le grand Credo de notre société. Il y a dans les représentations modernes de l’amour une imposture : l’amour n’y est plus que plaisir, objet de consommation, il n’est plus cette noble volonté de donner, d’espérer et de s’engager pleinement envers l’autre. Ces représentations ont une incidence dramatique dans les mentalités et les comportements : l’amour mal dirigé ou mal incarné ne révèle-t-il pas une haine de soi, un renoncement à l’humanité même ?

    Dénoncer les illusions qui minent l’amour est donc devenu une mission à la fois morale et politique, soucieuse de l’être et de la civilisation. Ce n’est pas un hasard si notre dossier, à propos de l’amour, parle de politique, de philosophie, de sociologie et de littérature : c’est que dans tous les cas, la tâche consiste à retrouver un ordre vivant.

     

    Les Épées
  • N°5 - Sommaire "Un inconnu nommé Maurras"

    medium_couv5-pench.gifActualité
    Le trimestre des Épées par Michel Collin

    Politique
    La division, la délation et la bêtise
    Les leçons d’un scrutin par Christophe Boutin
    Vive la démocratie ? par Jean-Baptiste Barthélemy
    Nous sommes tous des animaux par Alain Raison

    DOSSIER : Un inconnu nommé Maurras
    Le souci politique
    Entretien avec le Pr Ibn P. Assidim
    La métaphysique sans système par Antoine Foncin
    Charles Maurras, de l’Académie française : Entretien avec Michel Mohrt
    La confession de Maurras par l’abbé Guillaume de Tanoüarn
    L’Avenir de l’intelligence par Henry Le Bal

    Nos humanités
    Ulysse dans sa patrie par Pierre Boutang

    Revue des revues
    par Sébastien de Kerrero

    Livres
    Le théatre du Verbe : Entretien avec Henry Le Bal
    Alexandre Dumas par Vladimir Volkoff

    Notes de lectures
    Par Sylvain Bernis, Antoine Clapas, Auguste de Contrepont, François-Marin Fleutot, Olivier François, Sébastien de Kerrero, Pierre Lafarge, Clémence de Maloy de Misilli, Alain Raison, Lise Sainte-Claire, David Sellos.

    L’humeur de E. Marsala
    Voyage en Thanatopie (quatrième partie)