La démocratie baisse la garde
La tension médiatique des élections est retombée et chacun retrouve un peu de lucidité. Il y a encore quelques semaines les candidats se battaient pour leurs idées soutenant qu'elles étaient le fruit d'une longue réflexion et qu'il fallait absolument les mettre en oeuvre. Mais les masques sont tombés ! A l'heure du bilan de la candidate socialiste, celle-ci avoue tranquillement, toujours à l'abri de son sourire carnassier, qu'elle a énoncé des mesures phares à la tribune mais qu'elle n'y croyait pas du tout et que même, je cite "ce n'était un secret pour personne" (on notera au passage que cela veut dire que tout le microcosme parisien était au courant, quant au peuple...).
Charles Pasqua avait dit à une époque "les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent". Venant d'un vieux réactionnaire vaguement bonapartiste cela ne semblait pas remettre en cause la démocratie. Cette fois le forfait vient du candidat du camp dit progressiste. Il me semble que l'on touche au mal congénital de la démocratie. La légitimité, issue du vote, repose sur le mensonge nécessaire à la conquête des masses. Alors, démocratie = trahison voire usurpation ?
Sitemestre des Epées