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  • N°20 - Sommaire "Capétiens partout"

    medium_couv_20.2.jpgPolitique
    Le sarkozysme est-il un populisme ?,  par Benoit de Coligny
    On s’était dit rendez-vous dans... un an,  par Jean-Baptiste Barthélémy
    Les casseurs de la république, par Jean-Baptiste Barthélémy

    Société
    L’Afrique sans mirage
    Entretien avec Alexandre Poussin

    Hommage
    Philippe Muray, à la recherche du réel perdu,  par Antoine Rocalba
    Rire propre,  par Serge Degrim
    L’Europe comme un sarcophage,  par Paul-Marie Coûteaux

    MANIFESTE CAPETIEN
    C’est Capet qu’il nous faut,  par Les Épées
    L’avenir dure longtemps. Genèse de l’idée capétienne,  par Antoine Clapas & David Foubert
    Une république capétienne,  par E. Marsala
    Une politique de rechange. L’exemple de la diplomatie gaullienne,  par Paul-Marie Coûteaux
    Les Capétiens partout,  par Henry Le Bal
    Note critique sur les projets de VIe République,  par Frédéric Rouvillois

    Nos humanités
    Julien l’Apostat,  par Lucien Jerphagnon

    BD
    Par Philippe Mesnard & Hector Nissac

    Lectures critiques
    Émilie Bouvard, Pierre Carvin, Antoine Clapas, Laurent Dandrieu, Pauline Depreval,
    Antoine Foncin, Robert Grégoire, Philippe Mesnard, Louis Monier,
    Arnaud Olivier, Alain Raison, Axel Tisserand, Sarah Vajda.

    Nouvelle
    La Pléiade du président,  par Philippe Mesnard

     

    Articles disponibles sur le site

     

     

  • N°20 - Editorial "Capétiens partout"

    Une ironie amère nous montre deux pays vaincus en 1945, l’Allemagne et le Japon, recouvrer peu à peu le sentiment d’appartenance, la dignité patriotique. On a vu de jeunes Allemands élever leur drapeau à la victoire de leur équipe de foot. Plus politique et profond, les Japonais sont généralement favorables à la visite de leur Premier Ministre Koizumi au sanctuaire Yasukuni, rituel auquel Hiro Hito lui-même avait renoncé au début des années 1970. Ce n’est pas que l’exaltation patriotique coïncide toujours avec la mesure des patries et les bornes de l’humanité, on ne le sait que trop.
    Mais en France, la paresse et la pente suicidaire incitent à confondre le patriotisme et le chauvinisme, qu’il faut au contraire distinguer et opposer. Le patriotisme commence par un acte d’humilité, une reconnaissance intime devant la terre des pères, qui appelle le sens des responsabilités, la volonté de bien faire autour de soi, ou de limiter les dégâts. Le chauvinisme n’en est que la caricature bête. Il exalte la fierté et l’orgueil jusqu’à l’étourdissement, flatte l’arrogance et la supériorité, en faisant résonner le vide.
    medium_patriotisme.jpgCette distinction faite, il faut admettre que la planète monde offre un curieux visage. Aux Amériques, le culte de la patrie tourne couramment à l’idôlatrie civile. On a parlé déjà des deux principaux vaincus de 1945. Là où la guerre explose, à l’Est de la Méditerranée, on voit des peuples s’affronter, qui mêlent les ressources de la religion à celles de la patrie. Et l’on découvre tout d’un coup que l’internationalisme démocratico-humanitaire se révèle coi devant des phénomènes qu’il imaginait voir s’ensevelir sous les couches éternelles du passé, et probablement inapte à nous protéger.
    En France, donc, le patriotisme – le patriotisme à l’ancienne, classique, celui de Corneille, non pas celui de Saint-Just – est mal vu, dénoncé, puni avant d’être entendu. Cela durera-t-il ? Il est permis d’en douter. Les livres d’André Makine, Max Gallo, Paul-Marie Coûteaux décrivent mieux qu’une persistance, des signes favorables pour l’avenir. Ce vingtième numéro des Épées, âgées déjà de cinq années fort remplies – bon anniversaire à tous nos lecteurs, à tous nos rédacteurs, à tous nos amis ! – fait résonner ces harmonies dans un âge que l’on croyait de glace. Oui, comme le disait un grand Prince, l’avenir dure longtemps !

    Les Épées