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  • N°14 - Sommaire "Le peuple"

    medium_couv14-pench.jpgActualité
    Constitution européenne : les 7 mensonges par Jean-Baptiste Barthélémy
    Banque mondiale : un rapport contestable par Robert Grégoire

    International
    Qui sème le vent par Michel Collin
    La mémoire empoisonnée de l’autre Europe par Benoit Carey

    Architectures
    Poétique des ponts par Eric Arnodin

    Revue des revues
    par Arnaud Olivier

    Le Monde comme il ne va pas
    Mauvais rêves par Marie-Christine d’Welles

    DOSSIER : Le peuple. Pourquoi les démocrates le haïssent.
    À la recherche du peuple perdu par E. Marsala
    Peuples, je vous hais ! par Jean-Baptiste Barthélémy
    Du peuple faisons table rase par Christophe Boutin
    Le peuple éliminé par Philippe Mesnard
    Le peuple à Rome par Arnaud Olivier

    Nos humanités
    Humanités et barbarie par Antoine Foncin

    BD
    Toto, Camember et Adalbert par Philippe Mesnard

    Lectures critiques
    Par Matthieu Baumier, Sylvain Bernis, Benoît Carey, Pierre Carvin, Antoine Clapas, Frédéric Coppin, David Foubert, Arnaud Kerivin, Stéphane Giocanti, Valéry Lefort-Zeminska, E. Marsala, Thomas Mercier, Philippe Mesnard, Luc Pinson, Alain Raison, Camille Réan, Jules Hyppolite.

    Dossier spécial A.D.G.
    par Serge Degrim, Pierre Chaumeil.
    Entretien avec Serge de Beketch.

     

  • N°14 - Editorial "Le peuple"

    Lorsque les Épées sont nées il y a quatre ans, d’aucuns pensaient qu’une telle entreprise serait vouée à l’échec, et ne dépasserait pas quelques numéros. Or, non seulement la revue a duré (voici le numéro 14), mais elle a épaissi, elle a multiplié et étoffé ses rubriques, et s’est enrichie de nouveaux rédacteurs dont elle s’honore. Si l’analyse politique domine, la culture (au sens large) y tient un rang essentiel, qui accueille toute une diversité : de la littérature à la bande dessinée, des visuels à la philosophie et à l’architecture. Non contentes de progresser, les Épées ne cachent pas leur jeu en se définissant comme royalistes.

    Qu’est-ce que cela ? En 2004 ? Est-ce bien raisonnable ? Dans un temps qui perd si nettement la raison pourtant déifiée par de grands ancêtres, la folie n’est pas si grande. On peut penser que de nombreux maux actuels auraient été évités, jugulés ou amoindris par une institution généralement vouée à s’adapter aux changements de la société (elle le fit du Xe au XVIIIe siècle). Et puis nous avons la modestie de penser que ce royalisme se cherche et se construit à mesure, medium_bainville.jpgparce que personne ici ne prétend changer un destin par un coup de sceptre magique. On ne saurait sans doute pas s’en tenir à une critique politique, sociale, économique et culturelle si une clef de voûte idéale ne rassemblait pas tout, en offrant une dimension positive à cet effort. Au reste, elle laisse la place aux divergences sur la plupart des terrains, de même qu’un roi, d’une certaine façon, ne s’appuie heureusement pas que sur des royalistes, et que des solutions pratiques ne traduisent pas nécessairement un lourd substrat idéologique.

    - Alors, où voulez-vous en venir, avec vos Épées ? À côté du rire et du plaisir, loisibles en pays de France depuis le règne de Basile de Koch, il nous paraît essentiel que perdure et se développe une critique politique et intellectuelle suffisamment ambitieuse et accessible, faite d’héritages et d’ouvertures à de nouveaux horizons. Ces temps-ci, « nuire à la bêtise », (Nietzsche), n’est pas un projet négligeable. Au-delà, c’est évidemment la tradition française qui nous importe, un peu comme les Irakiens tiennent à l’Irak et les Américains, aux Amériques. Le lecteur a dû le sentir.

    La situation des temps écarte d’elle-même une vue dogmatique de ce que pourrait être la monarchie de demain : constitutionnelle, parlementaire, traditionnelle, liée à des formes de représentation et de participation des citoyens... Les rédacteurs, à cet égard, parce qu’ils viennent d’horizons différents, nourrissent des réflexions diverses. L’important étant en somme de se retrouver sur un principe de continuité politique qui a fait ses preuves, en tant qu’il peut rassembler les Français d’hier, d’aujourd’hui et de demain, non par opinion, mais par définition. C’est là un lourd travail pour un objet qui a l’apparence d’une revue-magazine. Mais les royalistes sont des gens étranges. La disproportion des forces en présence les émeut sans les décourager tout à fait.

    Actuellement Les Épées sont la seule revue à affronter ces questions. Elles ont la mission de prolonger une tradition critique, de prospecter autant que d’hériter : pour toutes ces raisons, elles ont besoin de votre soutien.

     

    Les Épées