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revue - Page 54

  • N°10 - Editorial "Eloge du pamphlet"

    Est-il encore possible de hurler contre les loups ? C'est la question que pose le premier dossier, qui n'est peut-être pas tout à fait étranger au second. À en croire l'intolérance des tolérants, la chose paraît réglée d'avance. La bonne conscience moderne ajoute un article aux Béatitudes : tu ne pamphlétiseras pas. Tout un pan de la littérature, un aspect entier de la vie intellectuelle paraît condamné, menacé par des contraintes juridiques de plus en plus exorbitantes, qui reflètent avant tout la Loi des bien-lisants. Léon Bloy, comme le prophète Jérémie, serait aujourd'hui un vieux tôlard sous asepsie médicale, condamné « pour avoir posé des problèmes ». C'est là que nous l'allons visiter : Les Épées se livrent à une enquête littéraire et archéologique sur un genre à la fois haut et bas, aussi menacé que les tigres et les lémuriens.

    L'éducation du souverain peut passer pour un problème exclusivement historique. Pourtant, elle apparaît comme une condition de la citoyenneté, de la souveraineté, et, plus largement, de la responsabilité collective. Sans doute l'éducation du souverain ne suffit-elle pas à bien gouverner. Mais est-elle seulement possible ? Qu'en est-il aujourd'hui, où l'abstention n'a jamais été aussi forte ? où l'utilitarisme et la préparation au Marché bouleversent l'éducation civique dans le Secondaire ? où l'autonomisme démocratique et le matérialisme se conjuguent pour commencer, imparfaire et tuer le citoyen ? L'exigence d'une loyauté européenne substituée au patriotisme française rend l'affaire encore plus complexe… Les débats souvent sirupeux sur l'éducation nous invitent à ouvrir ces réflexions, cum grano salis – bien entendu.

     

    Les Epées

  • N°9 - Editorial "Humour et politique"

    Qu’elle se vérifie par l’abstention, par le primat absolu de l’économie ou par un processus européen à marches forcées, la décomposition du Politique constitue sans conteste l’un des faits majeurs de notre temps. Elle ne trouve pas d’équivalent dans le passé de la France, et paraît accentuée par la tendance des “élites” à « sacrifier la patrie à l’humanité », une humanité sans couleur ni relief, déracinée et close sur elle-même. Face à cet avenir morne, il s’agit donc de réapprendre le sens du bien commun, de retrouver le goût capétien de l’unité, de sortir des impasses mortelles de la modernité radicale.

    Sorties du fourreau en 2001, Les Épées entendent braver ces maux, et croiser le fer. Les deux années qui viennent de s’écouler (huit numéros), l’accueil chaleureux qu’on lui a fait, les collaborations prestigieuses qu’elle s’est assurée, invitent notre revue à préciser son contenu et ses intentions. Nullement retranchées dans un horizon purement contestataire, Les Épées se présentent avant tout comme une revue royaliste, qui se réclame aussi bien de Maurras et de Daniel Halévy que de Bernanos et de Boutang, des non-conformistes de droite, mais aussi de la tradition thomiste ou du libéralisme politique. Sans rabâchage, avec la volonté d’actualiser le matériel critique, de s’enrichir au contact de tous les lieux où vit l’Esprit, cette revue se propose d’analyser les différentes formes de vie et de mort du Politique, les principaux débats (en politique, en philosophie, en sociologie et dans les Lettres ou en Droit), et d’exalter la culture française qui paraît le mériter. Son objet original est de redéfinir et de faire connaître les raisons et les projets du royalisme français à l’orée du XXIe siècle, au fil des articles, des dossiers, et des compte rendus qui privilégient la confrontation des idées. Pour toutes ces raisons, Les Épées ambitionnent de devenir une référence pour tous les royalistes, mais aussi pour tous ceux qu’intéresse le maintien de la liberté de l’esprit.

    Puisqu’elles ne sont l’organe d’aucune organisation, et qu’elles travaillent sur un plan essentiellement intellectuel, Les Épées peuvent, sans rien renier de leurs principes, transcender les appartenances des rédacteurs et de son lectorat. Elles doivent apparaître comme un pôle de réflexion capable d’enrichir les fidélités de tous.

     

    Les Épées