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élection

  • Chr.Heb. (8) - La chiraquisation

    e28b19ed4c5a8e8ebf28e9522c09005b.jpgLa chiraquisation

    Il n'aura pas fallu atteindre longtemps pour voir poindre à nouveau les signes d'un immobilisme certain. Le spectre d'un Jacques Chirac annonçant les plus folles réformes pour finalement légiférer sur la longueur d'une queue de vache apparaît de nouveau. Le minimum que les Français attendaient - car annoncées comme des mesures phares - était l'instauration d'un service minimum dans les transports, la suppression des régimes spéciaux de sécurité sociale et le retour à l'équilibre du budget de l'Etat.

    Quid sur ces sujets depuis le 6 mai ? Il n'y aura pas de service minimum au sens où chacun de nous l'entend c'est à dire obliger certains conducteurs à tenir leur poste. La réforme des régimes spéciaux est passée aux oubliettes et Fillon base toujours son budget sur une hypothétique croissance ce qui ne va faire que creuser le déficit.

    On aurait pu faire l'économie d'un changement de président pour ne pas faire tout ce travail nécessaire ! On va finir par croire que l'immobilisme est consubstanciel à l'élection au suffrage universel. 

     

     

    Sitemestre des Epées

     

     

     

  • N°22 - Editorial "Les élections contre la démocratie"

    Rarement les élections présidentielles ont proposé un plus triste spectacle. Tel est le mot en effet. Entre les shows télévisés, la frénésie communicante, les stratégies internes, les promesses impossibles et contradictoires, les citoyens qui s’apprêtent à voter en ignorant tout des idées politiques et des grands intérêts généraux de l’État et du monde, la démocratie présente d’elle-même une image tellement médiocre et imbécile qu’elle atteint au nauséabond.
    Dans cette agitation, l’on oublie une chose : le fait qu’une part essentielle du pouvoir ne s’exerce plus à Paris, mais à Bruxelles, à La Haye, dans les mailles complexes d’une eurocratie qui contribue à rendre plus dérisoires encore les enjeux de ces présidentielles. Qu’il s’agisse du pouvoir d’action de la France dans le monde, des restrictions budgétaires certes indispensables, et même de certaines idées institutionnelles carrément étrangères au droit français, on voit bien que la domination dite « européenne » limite et abaisse la souveraineté nationale que les élections doivent, paraît-il mettre en œuvre.
    medium_chirac.jpg Que l’on ne compte pas sur Les Épées pour donner des consignes de vote ! Chacun s’arrangera en votant pour le moins mauvais des candidats. En revanche, nos lecteurs pourront découvrir ici un ensemble d’analyses qu’ils ne trouveront pas ailleurs, sur l’évolution contemporaine des élections. On ne saurait en effet se contenter de défendre la présence au sommet de l’État d’un souverain qui ne devrait pas sa fonction au jeu puéril des concurrences, des vantardises et des escroqueries. Une telle hauteur serait bonne en soi, en apportant une sorte de digue à la bêtise électoraliste, et en garantissant une continuité de l’État au-delà de l’opinion. Seulement, l’organisation actuelle des élections permet-elle de garantir assez la représentativité politique ? Et que se passe-t-il ensuite, après l’élection, pour que s’incarne la décision politique que les urnes sont sensées mettre en place ?

     
    Les Épées