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Les Epées - Page 84

  • N°16 - Sommaire "Bye-bye Bruxelles"

    medium_couv16-pench.jpgActualité
    Europe et lobbies : une réelle égalité ?, par Robert Grégoire
     
    Hommage
    Jean-Marc Varaut, avocat du roi, par Antoine Clapas
    Portrait d’un grand avocat, par Me Jacques Vergès
    Jean-Marc Varaut, un cavalier français, par Nicolas Kayanakis
     
    Architecture
    Une cage pour les bons enfants, par Eric Arnodin
     
    Place Royale
    Vouloir le roi, par Antoine Clapas
     
    DOSSIER : Bye-bye Bruxelles - Le 29 mai : révolte ou révolution ?
    L’inimaginable non, par Frédéric Rouvillois
    Propos souverainiste - Entretien inédit avec Paul Thibaud
    Le souverainisme face à la construction européenne, par Paul-Marie Couteaux
    Au revoir, par Jean-Baptiste Barthélémy
    Le nécessaire rétablissement de la préférence communautaire, par Maurice Allais
    Comparaison est-elle raison ?, par Patrick Longuet
    Les Hollandais pourfendent l’EUrobot, par Robert Hubert
     
    Nos humanités
    Auguste, le gant de velours, par Danielle Porte
     
    BD
    Dites Manga, par Hector Nissac
     
    1er degrés (nouvelle rubrique)
    Les limousines, par Olivier Tournafond
     
    Lectures critiques
    Débat croisé avec Gabriel Matzneff et Marc Cohen
    Arnaud Bordes, Benoît Carey, Gilles Chabrier, Antoine Clapas, Laurent Dandrieu,
    Jean Desfontaines, C. Equilbecq, David Foubert,
    Norbert Kanchelkis, Rodolphe Lachat, Xavier Lucciano, E. Marsala,
    Thomas Mercier, Philippe Mesnard, Louis Monier, Inès Villela-Petit.

      

    Articles disponibles sur le site

     

  • N°16 - Editorial "Bye bye Bruxelles"

    Victoire. Châtiment. Vide.
    La victoire du Non est un vrai traumatisme pour les institutions européennes. Leur désolation quasi-biblique encouragerait à dire : « ils ont été châtiés ceux qui n’avaient pas mis leur confiance dans le peuple mais se reposaient sur l’iniquité, la force et l’argent (quatre cent millions d’euros de propagande gouvernementale…). Gémissant contre le sort qui les accable, impénitents, ils ne veulent pas entendre la voix qui a parlé ni comprendre le message qui leur a medium_ref_non.jpgété adressé ». Le vide s’est ouvert sous leurs pieds : ils se comportent comme le coyote du dessin animé, continuant dans le vide, animés par leur seule logique : « une seule chose est sûre, on ne les consultera plus d’ici longtemps ! »
    Politique. Économie. Fruits.
    Il ne suffit pas qu’une majorité se dégage pour qu’elle ait une signification sûre, mais le Non dessine en creux les contours d’un possible sens politique. Plus nébuleux encore que le camp du Oui, celui du Non a entremêlé quantité d’inquiétudes, de reproches et de raisons. Ce qui a été pressenti, au-delà des catégories politiques, c’est une dépossession sociale, politique ou nationale, celle que nous n’avons pas cessé de dénoncer depuis 1991. Le Non ne reflète sans doute que très partiellement la réamorce d’un vouloir national. Du moins témoigne-t-il diversement d’un esprit public, d’un attachement au rôle de l’État, d’une méfiance envers la barbarie qu’abrite l’économie moderne. Au vrai, c’est peut-être moins l’économie moderne qui est à dénoncer que l’ordre politique contemporain, réellement barbare puisque tout entier tourné, au niveau mondial, au service du plus fort, l’économie libérale sans frein ayant été le moyen d’asservissement. Fructueux terrain d’études pour Les Epées.
    Alternative. Extérieur. Direction.
    Les politiques ont joué l’Europe soit parce qu’ils ne croient pas à la France, soit parce qu’ils désespèrent des Français, incapables d’accepter de nécessaires réformes ; les Français ne veulent plus de l’Europe soit parce qu’elle ne leur a pas apporté ce qu’ils souhaitent, soit parce qu’ils désespèrent des politiques, incapables de faire passer les nécessaires réformes. On voit par là que le Non n’a pas résolu toutes les difficultés. Et que les mots “politique extérieure” sont en train de prendre un sens nouveau, propre à notre siècle.
    Il ne suffit donc pas de rejeter une conception erronée de l’Union européenne. Il faut encore avoir la volonté de reconstruire la France à partir d’elle-même, et lui redonner une direction politique véritable, sous peine de s’écrouler dans l’amorphisme qui la mine.

     

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