Par Antoine Clapas
Hypothèses, suggestions, objections : cette «Place royale» a décidément pour mission de sortir du confort intellectuel. Pour avancer, il est quelquefois nécessaire d’aller contre soi-même.
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Par Antoine Clapas
Hypothèses, suggestions, objections : cette «Place royale» a décidément pour mission de sortir du confort intellectuel. Pour avancer, il est quelquefois nécessaire d’aller contre soi-même.
Contre tous les optimismes – même nationalistes et patriotiques –, il faut répéter une fois encore que la construction européenne, dans son incessante prolifération, témoigne de la perte de puissance française. Que si la France avait été plus forte, si elle avait eu davantage confiance en elle-même, elle ne se serait pas laissée duper par une classe politique française et supranationale qui a trouvé des arguments pour monter son « machin » institutionnel. Croit-on que la France sera plus forte en affaiblissant sa position au sein de ce monstre administratif ? qu’elle pourrait prendre des initiatives distinctes de celles de ses partenaires si cela lui plaît ? croit-on qu’il ne s’agisse, avec le Traité simplifié, que de satisfaire une attente sociale que les technocrates aurait négligée ? La France qui n’a pas été relancée à l’intérieur de ses frontières ne le sera pas du dehors. Quels que soient les règlements et les lois, quelle que soit la naïveté ou la bonne foi des Français eux-mêmes. Ceux-ci sont malades de leur volonté ; il faut le leur dire. Cela est impossible en démocratie. La démocratie leur dit qu’ils ont toujours raison, même lorsque leur volonté leur dicte de renoncer à leur pays, à leur vouloir-être ensemble. Ils gémissent parce qu’ils ne voient plus d’avenir à leur pays – et en effet, le « toujours plus d’Europe » ne permet pas « davantage de France ou de francité », c’est un but que le Président Sarkozy semble avoir oublié.