La semaine dernière le Président annonçait que la France «n'a pas vocation à maintenir indéfiniment des forces armées en Afrique» et que la «renégociation de tous les accords militaires» serait à l'ordre du jour. Voilà une idée bien curieuse ! A l'heure où les Etats-Unis et la Chine commence à s'intéresser de très près à l'Afrique, la France en partirait. Chacun sait, où feint d'ignorer, que la présence militaire détermine le poids politique donc économique. C'est ce qui nous permet de jouir d'une aura et d'une influence dans les anciens pays d'AEF et d'AOF, et aussi de disposer à l'ONU d'un poids bien supérieur à celui de tous les pays d'Union européenne réunis (quand c'est le cas...). D'ailleurs, aucun pays d'Afrique ne souhaite voir partir la France, qui, de tradition, joue plus que le rôle d'un partenaire économique.Partir d'Afrique serait donc un n-ième coup de poignard porté à la France par ceux qui sont censés la défendre, un coup bas aussi envers un continent qui a besoin d'être soutenu à l'heure où sa stabilité est plus que précaire.
Charles Perche
Le Kosovo a déclaré son indépendance. Cela peut paraître étrange de la part d'une institution comme l'Union européenne de vouloir reconnaître un nouvel Etat alors que dans le même temps elle s'efforce de voir disparaître ceux qui la constituent. En réalité cette décision est d'une grande logique, il s'agit avant tout d'affaiblir un pays comme la Serbie qui a le tort d'affirmer sa souveraineté et de mépriser l'UE. C'est une manifestation du grand mécanisme européen qui consiste à affaiblir les Etats par en haut et par en bas, en haut en retirant petit à petit tout pouvoir aux gouvernements et en bas en attisant les particularismes régionaux.