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chronique - Page 5

  • L’archevêque de Canterbury : provocateur ou prophète?

    Par Jérôme L.J di Costanzo

    1014213137.jpgC’est Le 6 février, lors d’une interview sur la BBC4 que le Docteur Rowan Williams, archevêque de Canterbury et numéro UN de l’Eglise Anglicane, affirma que l’assimilation d’une partie de la Charia, la loi coranique, par le Droit Anglais était « inévitable ». Point de vue qu’il confirma plus tard lors de son intervention à la Royal court of Justice.
    On constatera l’unanimité faite contre cet  ecclésiastique gallois de 57 ans, qui est depuis 2003 le chef de l’Eglise d’Angleterre; des critiques venant aussi bien des rangs conservateurs, que travaillistes, qu’aussi des libéraux démocrates. Le Premier ministre Gordon Brown, lui  rappela, en réaction, la suprématie absolue du droit britannique sur tout autre forme de justice.
    Des réactions critiques vinrent aussi de certains membres du Parlement de confession musulmane, comme le député travailliste de Birmingham, Khalid Mahmood, qui affirma qu’en aucun cas, la loi commune plongeait les musulmans dans un dilemme entre Religion et Société. De même que Shahik Malik qui dénie  tout désir chez les musulmans anglais de vouloir obéir exclusivement à la Charia et déclara que : « s’il y a des gens qui préfèrent la Charia, il y a toujours des pays où ils peuvent aller vivre ».
    Le Cardinal Cormack Murphy O’connor, se refusant à critiquer son homologue Anglican, prit position sur le sujet dans une interview au Sunday Times : « je ne crois pas, en une société multiculturelle…Quand des personnes viennent dans une contrée, ils ont à obéir à la loi du pays ».
    Volée de bois vert venant aussi de l’Eglise Anglicane dont certains représentants allèrent jusqu’à réclamer la démission de Rowan Williams. Le numéro Deux de l’Eglise anglicane, l’Archevêque d’York, le Dr Sentamu, se refusa de critiquer le Dr Williams, mais déclara que l’application de la charia « n’arriverait Jamais » en Grande-Bretagne. Le Révérend Nazir-Ali, originaire du Pakistan, qui s’était alarmé, il y a quelques semaines, de voir dans sa ville des quartiers interdits à tout non musulman, affirma que l’application de la Charia était  impossible sans remettre en cause les fondements même du droit britannique.
    Cependant, il existe déjà des tribunaux Islamiques en Grande-Bretagne, comme l’Islamic Sharia Council de Leyton, à l’est de Londres, qui statue sur des divorces, des conflits familiaux, des successions, ou bien sur des litiges de voisinage. Et c’est dans le cadre d’une politique communautariste que l’on a toléré ces derniers.
    C’est un fait, en Grande-Bretagne, 40% des 1,6 million de musulmans britanniques souhaiteraient êtres placés sous une juridiction islamique. C’est ainsi qu’on peut comprendre « l’inévitable implication de la Charia dans le droit britannique » du docteur Williams. Les tribunaux islamiques appliquant déjà la « Charia » dans le pays, l’archevêque propose tout simplement, la légalisation d’une partie de sa pratique. Et le Primat Anglican ne serait en rien provocateur, mais  prophétiserait ici de son intégration futur et « inévitable ».
    Alors, quelle position avoir sur les mariages forcés ou bien sur la polygamie ?  Il a ouvert ici une boîte de Pandore.
    Enfin, L’unanimité contre les propos de l’archevêque démontre une chose : les Britanniques veulent appartenir à une même Nation, régie par une seule même loi. Est-ce là un signe de la fin de l’utopie multi- culturaliste Anglo-saxonne ?

     Jérôme L.J di Costanzo
     

  • Chr.Heb.(30) - Le dernier Poilu

    158475009.jpgLe dernier Poilu français est mort, il n'y a donc plus de témoin de la Grande guerre. C'est un évènement très important pour notre pays, plus que des élections municipales ou cantonales. Lazare Ponticelli était le dernier acteur d'une époque probablement révolue. Une époque où les Français acceptaient de se faire trouer la peau que ce soit pour la France ou  pour la République afin que celle-ci restât souveraine. Aujourd'hui pas un jeune Français n'accepterait de donner sa vie ne serait-ce que pour la République. Les Français d'aujourd'hui sont même relativement indifférents à la dilution de la France dans l'empire européen.
    Les temps ont changé. Mais ce sont des hommes de notre temps qui vont rendre hommage au dernier Poilu. Que vont-ils pouvoir dire devant sa dépouille ?
    Que cette France de 1914 est loin depuis quelques jours.
     
    Charles Perche