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royalisme

  • Le droit de cuissage ? Un mythe.

    989915002.jpgIl semble attesté, pour tout un chacun, qu’un seigneur médiéval possédait le droit de passer la première nuit de noces avec l’épouse de ses sujets et de ses vassaux. L’image d’un Moyen-Age, guerrier et “machiste”, diffusée par les manuels et les films, a beaucoup contribué à ancrer une telle croyance dans les esprits.

    En réalité, l’historiographie récente a montré l’absence de tout document antérieur au 18e siècle attestant de son existence courante ou de sa légalité. Plusieurs études menées sur le sujet sont unanimes à rejeter l’existence de ce “droit”.

    Les “preuves” habituellement présentées amalgament un ensemble de références et de textes de provenance fort variés, dont certains, en petit nombre, présentent un contenu troublant”. La plupart de ces “preuves” relèvent de la mystification pure et simple.

    Après étude de toutes les sources habituellement citées, ne restent au bout du compte, selon l’auteur Alain Boureau, que 5 sources un tant soit peu troublantes :
    • la première est un texte satirique du XIIIe siècle.

    • les 4 autres sont des “aveux et dénombrements“, une énumérations de droits établies par le vassal, dans le cas d’un contentieux avec son suzerain. Des textes qui ne signifiaient rien avant d’avoir été validés par une chancellerie ou une chambre des comptes. (et certains auteurs étaient parfois tentés de s’inventer des droits). Dans les 4 cas, cette vérification n’a pas été effectuée.
    Il ne reste de fait plus aucune preuve à l’appui du droit de cuissage. C’est surtout au XVIIIe siècle que ce mythe se répandit dans le peuple et les salons : il a surtout servi dans un but idéologique afin de dénigrer l’Ancien Régime et son système féodal. Le retour de la royauté faisait craindre le retour de droits que la Révolution était censée avoir effacés.

    L’auteur Alain Boureau conclut : “Le droit de cuissage n’a jamais existé dans la France médiévale. Aucun des arguments, aucun des faits insinués, allégués ou brandis, ne résiste à l’analyse”.
     
    Publié avec l'aimable autorisation du site Rives Droites
     

  • Chr.Heb.(31) - L'UE défend les phoques

    1121310819.jpgAlors que l'Union européenne écarte toute idée de représailles contre la Chine eu égard à son comportement "désinvolte" au Tibet elle condamne dans le même temps le Canada du fait de ses atteintes répétées au droit des phoques. Voilà où en est désormais ce vaste empire européen, incapable par son immobilisme dû au trop grand nombre d'Etats qui le composent de prendre une décision de portée politique sur la scène internationale. On nous rétorquera que la cause de sa faiblesse actuelle est l'impuissance de son "pouvoir central" et qu'il faut donc aller vers plus d'intégration. Hélas il y a fort à parier qu'un super Etat dont la doctrine serait le libéralisme à tout va et la défense d'intérêts économiques aurait toujours tendance à caresser les Chinois dans le sens du poil et à vilipender les Canadiens s'intéressant à la fourrure des phoques. L'ultra-libéralisme économique est-il compatible avec les idées démocratiques ?

    Charles Perche

     

    Photo : phoque en peluche, made in China