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  • N°16 - Vouloir le roi

    Par Antoine Clapas
     
    « Comment, il y a encore des royalistes en France ? À l’heure de Grégory, de la construction européenne et de Star Wars ? » Depuis 1792, 1830 ou 1848, les royalistes français n’ont cessé de réfléchir sur les conditions d’une restauration ou d’une instauration, comme à un recours utile à la nation. Pourquoi, comment peut-on aspirer à une monarchie en 2005 ?
     
    «Pour faire la monarchie, disait Roland Mounier en 1989, il suffit d’un prétendant et d’un peuple ; les conditions sont donc réunies. » Cette réflexion a priori rassurante pour les royalistes ne doit pas masquer les évidences : la monarchie se situe hors des débats politiques les plus courants, elle n’est abordée que par les royalistes eux-mêmes, dans des revues, sur Internet et dans quelques rares ouvrages. Pour beaucoup, la couronne est davantage l’affaire du dentiste que celle du prétendant. Pour les uns, il n’est de roi désirable que celui qui copierait ses propres intentions politiques, un roi de gauche ou de droite, ou bien une potiche rassurante à contempler. Pour les autres, beaucoup plus nombreux, un roi est un personnage inquiétant, parce qu’il possèderait un pouvoir exorbitant, proche de la dictature, niant le droit de l’individu, et qu’il relèverait d’un cadre définitivement révolu.
    Les représentations de la monarchie dans la conscience française fournissent un beau sujet, pourtant distinct de celui-ci. Qu’est-ce que vouloir un roi ? De fait, cette volonté implique un décalage entre ce qui est et ce qui n’est pas encore, qu’il faut provoquer et ordonner. Elle consiste dans un projet politique touchant à la nature du régime et, dans l’ordre de l’action, d’un degré de probabilité actuellement très réduit. Les questions surgissent immédiatement. Peut-on sans contradiction restaurer un pouvoir dit traditionnel ? pourquoi la République ne serait-elle pas la tradition de la France depuis 1875 ? Or, quelle serait la forme de cette monarchie ? Qu’apporterait-elle de différent ou de préférable ? Cette volonté procède-t-elle seulement de la politique ? D’où vient qu’il faille vouloir un roi, quand nos ancêtres n’avaient qu’à l’aimer ou à consentir à son autorité ? Nous nous trouvons face à une série d’inconnues auxquelles bien peu de penseurs se sont confrontés. Peut-on vouloir la monarchie sans penser aux différents échecs de restauration depuis le XIXe siècle ? Autre point capital : peut-on désirer la monarchie comme la démocratie s’est voulue elle-même ? La démocratie, si elle se comprend comme le régime des libertés concrètes, et non plus en tant qu’utopie destructrice du lien politique, ne peut-elle pas s’articuler à un règne légitime ? Où commencent le principe politique (un roi régnant ou gouvernant) et le contenu du régime (défini par une philosophie, une idéologie, et informé par la réalité du pays ?).
     
    Le lien politique
     
    Pour notre génération et celle qui vient, un immense effort d’interprétation est à entreprendre, à moins que disparaissent cette idée et cette mouvance – il y a des utopistes et des fétichistes en royalisme comme dans toutes les sensibilités politiques. Pour le moment, l’institution monarchique ne constitue une véritable question qu’aux marges de la politique, au milieu d’une démocratie libérale en crise, dans une situation sans précédent de déclin du politique et de la responsabilité civique, à un moment où un procès perpétuel est intenté contre le passé, au point d’obstruer l’avenir. Comme l’indique Léo Strauss dans Qu’est-ce que la philosophie politique ?, dans la modernité, le régime ne fait plus question. Aussi certains préfèrent-ils en rester à des aménagements républicains ou européens, ne pas demander plus, comme s’il suffisait de participer à des fuites en avant pour participer, en réalité, à la destruction du lien politique.
    Pour vouloir le roi, il faut d’abord savoir ce que Roi et monarchie veulent dire. Etre royaliste en France, c’est être fidèle à la dynastie capétienne ; c’est prendre un engagement vis-à-vis d’une famille protectrice, de qui la justice, le bienfait ou le moindre mal sont attendus. C’est participer politiquement à une institution inscrite dans la durée, dont le souverain constitue la clef de voûte, sans être le distributeur de toutes les tâches. On peut affirmer avec Boutang que « le royalisme est une fidélité comme le patriotisme est une vertu ». Cette fidélité, cette loyauté est, selon le point de vue que l’on adopte, l’élément minimal ou maximal de justification ; c’est lui qui apparaît dans la bouche des Marocains, des Anglais ou des Thaïlandais lorsqu’on les interroge sur leur monarchie. Il faut sans doute faire ici la distinction entre le royalisme et l’attachement au roi. En monarchie, le royalisme en tant que doctrine politique devient paradoxal, inutile, voire parasitaire. Aujourd’hui, le royalisme fait parfois naître des fidélités dépouillées d’armature théorique précise ; d’autres fois, la recherche rationnelle supplante le royalisme d’héritage, qui se perd depuis des générations. Mais là où la doctrine se tient, la fidélité n’est pas nécessairement réduite ; elle ne disparaît pas au prétexte que la raison se met en demeure de justifier et de construire. En revanche, si la doctrine s’interpose, si le royalisme tombe dans l’idéologie, il s’annule lui-même. C’est ce qui est arrivé à certaine droite française, au cours des soixante dernières années, en feignant de croire (par exemple) que l’on pouvait être maurrassien sans être royaliste.
     
    Le paradigme
     
    On rappelle toujours que la France a été faite par des rois ; mais aujourd’hui, nous sommes pris entre l’évidence des origines et l’obscurité du destin. Les Français oublient trop souvent qu’ils ont vécu beaucoup plus longtemps en monarchie qu’en République, et les alternatives au régime qu’ils connaissent les renvoient à des modèles épouvantables dont on les martèle en croyant fournir un argument : ces régimes totalitaires qui ont été les maladies des démocraties et des incarnations excessives de la modernité ! Face à l’oubli, il convient non seulement de retrouver le sens du récit national, mais, plus profondément, de distinguer la monarchie de son historicité, pour la penser sur un mode plus général et technique. C’est ainsi que selon Boutang, la monarchie était à la fois « un modèle » et « un reproche » vis-à-vis de la Constitution de 1958. À des degrés divers, Jean Foyer et Michel Debré ont eu besoin de réfléchir sur la fonction monarchique de l’État pour rédiger ce texte. Elle demeure invinciblement un paradigme de la pensée politique. En outre, il faut convenir à quel point la monarchie française fut évolutive. Les institutions ont considérablement changé de Louis VII à Saint-Louis, de Louis XII à Louis XIV, de Louis XVI à Louis-Philippe ; la monarchie anglaise a connu de semblables adaptations jusqu’à aujourd’hui. Une monarchie doit évidemment correspondre à la situation concrète de la société sous peine d’aboutir à un régime désincarné, soit le contraire de ce qu’elle doit être. Mais elle est encore un modèle théorique, diversement interprété par Platon, Saint-Thomas d’Aquin, Vico, de Maistre, Maurras, Bernanos, Marcel, Thibon et Boutang, offrant une matière inépuisable de réflexions.
    On ne saurait assurément vouloir la monarchie en 2005 dans les termes littéraux où l’Action française la voulut en 1900. Dans son Enquête sur la monarchie, Maurras s’était adressé au public patriote, alors très large et puissant, et à la France qu’il avait devant lui. Aujourd’hui, c’est l’esprit pédagogique et constructeur de son effort que l’on peut retenir, pour une France extrêmement différente, dont les contours ont été redessinés et réduits. Cela dit, de larges pans de sa critique continuent de se vérifier dans les faits. Par exemple, s’il est vrai qu’il y eut un Ancien Régime, il n’y en a pas de nouveau : il n’y a qu’un état d’esprit qui l’empêche de naître, aussi vrai que l’utopisme moderne tend à rejeter inéluctablement dans le passé la moindre construction dont il accouche. C’est très logiquement que la démocratie française s’épuise et veut se métamorphoser en démocratie européenne, la territorialité et l’histoire ne lui sont que des motifs secondaires ou méprisables.
     
    Rouvrir la définition
     
    Maintenant, quels sont les objets à rechercher dans la monarchie ? Historiquement, elle articule de manière nuancée les éléments suivants : l’unité du pouvoir, le principe d’autorité (elle n’est pas une autocratie), l’arbitrage et la Justice, la protection des plus faibles, la défense des intérêts communs, la capacité à ordonner les intérêts privés (jadis, corps intermédiaires, aujourd’hui, sociétés, associations, voire lobbies ?) ; ajoutons à cela une pratique réaliste, généralement raisonnable, de la diplomatie. Si nous tenons à la monarchie, c’est en fonction de ces éléments de définition. Bien sûr, nous savons qu’il faut enrichir les réponses : telle est la tâche de cette « place royale ». On nous permettra du moins de préciser l’un des motifs de notre volonté. Pour nous, le pouvoir monarchique, en tant qu’incarnation politique d’un peuple, coïncide avec la garantie d’un être politique distinct de la gestion, de l’économie, de l’argent ou de la compétition, mais différent aussi de ce fameux repliement sur soi qui tourmente tant la conscience contemporaine. Un roi, en tant qu’incarnation du pouvoir suprême, peut garantir la fonction symbolique du pouvoir tout en s’accordant au concert des nations, et en facilitant même les échanges. Cela ne fait pas du roi un être fabuleux, mais, peut-être, un véritable ami. Le lien qui unit le peuple à son roi est un dialogue secret et pourtant sensible, qui demande une certaine tenue de l’être auprès de l’histoire humaine, une forme de confiance, voire d’amour, qui dépasse l’ordre de l’opinion. Une volonté politique qui ne commence pas et ne se termine pas dans cette amitié n’est pas aimable, et cette absence d’amour nous semble l’une des raisons principales de la fuite contemporaine hors de la politique.


    Antoine Clapas
     
     
     

  • N°16 - Varaut, un cavalier français

    Par Nicolas Kayanakis
     
    À notre rencontre, en 1951, aux étudiants d’AF dont je venais de me voir confier la direction, Jean-Marc avait dix-huit ans et entrait à la Faculté de droit ; j’en avais vingt et sortais de Sciences-Po. Après plus de cinquante ans d’amitié, de fréquentations quotidiennes au temps de notre jeunesse au Quartier Latin, certes plus espacées par la suite, comment évoquer un ami qui vient de partir et faire le tri des souvenirs qui se bousculent, sans risquer de déformer ou de figer un visage qui vous reste si vivant, sans le ramener à soi ou sans le réduire aux souvenirs auxquels on est le plus attaché, souvenirs de la presque enfance ?
    Jean-Marc, c’est une balade à cheval près de Pontoise, son écharpe dans le vent devant une boutique des Champs-Élysées, la récitation d’un passage des Enfants tristes de Nimier sur un rendez-vous au Pampam ou, avec ses parents, une route heureuse un jour de printemps, vers le Congrès de l’UNEF à Rouen : le lendemain, nous serions des adultes sérieux pour accueillir avec le président de l’UNEF, Jacques Balland, une délégation d’étudiants… soviétiques qui, quelques heures plus tard, devra entendre, au Havre, le discours nationaliste de Jacques, venu de l’extrême gauche. C’est encore, toujours avec ses parents, un jour sombre d’automne, où nous allions, le cœur serré, aux obsèques de Charles Maurras. C’est aussi sa volonté quand, au cours de vacances dans le Tarn, il était descendu de la Montagne Noire à Castres pour devoir ensuite, au retour, entreprendre une remontée de vingt kilomètres à vélo.
    C’est surtout, pour ne pas dissimuler l’essentiel, la confidence de sa maman sur le long temps qui lui avait été nécessaire pour parler de sa recommandation : « ne le bousculez pas trop ». Je promis ; et je gardai le secret et, présent, le souci de ce secret. Mais ai-je vraiment tenu la promesse ?
    Pas vraiment. Il était difficile de ne pas employer les qualités exceptionnelles du garçon. Je confiais à Jean-Marc, dès sa première année de licence, la responsabilité du groupe d’AF du droit. Un an après, je lui demandai de s’inscrire en Sorbonne : la présidence du syndicat de propédeutique allait être vacante. J’en disposai et fis élire Jean-Marc Varaut. Je me demande quelquefois si là n’est pas le clinamen qui le conduira à un doctorat de lettres et à une charge de cours de métaphysique, éléments d’une carrière qu’il poussera jusqu’à l’Institut.
    Néanmoins, c’est comme délégué de la Faculté de droit que Jean-Marc Varaut participera au congrès national contre la CED constitué sous le patronage de parlementaires et de soldats (Monsabert, Bénouville, etc.), et qui ne contribuera pas peu à faire avorter la projet d’armée européenne. Varaut en fut l’un des principaux animateurs étudiants. Cinquante ans après, l’armée européenne n’a pas vu le jour. De même, il ne sera pas étranger à l’actuel rejet de la constitution européenne.
    Pendant les années cinquante, notre action commune était conduite par Pierre Boutang. Vingt ans plus tard – comme le rappelle Varaut dans le Dossier H consacré à Boutang –, revenu à ses études de métaphysique en Sorbonne au moment où Boutang y donnait son premier cours, cette coïncidence heureuse lui permettra de monter la garde à l’entrée du cours que les gauchistes avaient prétendu empêcher.
    Cette fidélité conduira Varaut à être le principal animateur de l’Association Pierre Boutang, après la mort du maître ; et lors d’un colloque « Reprendre le pouvoir » de l’association, après un exposé que je venais de faire, Varaut rappelait qu’à l’occasion nous avions pu avoir des divergences, notamment en 1954, lorsque la direction de l’AF avait écarté Boutang du journal Aspects de la France. Jean-Marc était resté dans la vieille maison, alors que je m’en éloignais (peu, et peu de temps). La courtoisie attachée à toutes ses démarches n’empêchait pas de telles clartés même sur des désaccords. Cette qualité le gardait de tomber dans la classe politique dont les mœurs lui restaient étrangères.
    Sa fidélité à sa formation royaliste et à son catholicisme ont été sans faille. Elle s’est exprimée entre autres dans ses livres : La défense du roi, ou le chapitre “Charles Maurras” dans Poètes en prison dont mon exemplaire porte en dédicace : « ces poètes, dont notre maître Charles Maurras ».
    Peut-être fut-il moins heureux avec Le procès de Jésus dont la brillante reconstitution ne m’a pas tout à fait convaincu : s’il réussit à attribuer à la justice romaine la responsabilité de la condamnation, c’est sans parvenir à occulter qu’elle était réclamée par le Sanhédrin juif, qui n’avait plus la capacité de prononcer une condamnation. Autre façon de pouvoir « s’en laver les mains ».
    La guerre d’Algérie nous avait éloignés (géographiquement), puis nos carrières différentes. Mais très vite la guerre d’Algérie rapprochait. Varaut me retrouvait au parloir de la prison de la Santé que nous fréquentions l’un et l’autre à des titres différents…
    Puis, quand plus tard, mais bien plus tard que lui, je revenais à l’Université pour une thèse sur l’Algérie française, mes professeurs de jadis ayant sauf un disparu, c’est à Jean-Marc Varaut que j’ai demandé d’être mon parrain, ce qui lui donna l’occasion d’une recommandation particulièrement élogieuse : mon éloignement des études aurait tenu à mon choix « d’assurer les engagements militaires de la France ».
    D’autres circonstances (tristes) nous rapprochèrent : ainsi, aux obsèques du commandant Guillaume, le « Crabe-Tambour », je vis Maître Varaut, qui avait été son avocat devant les tribunaux d’exception de la république, porter le cercueil de cet ami déjà légendaire.
     
    Avocat de la France
     
    J’ai mieux encore retrouvé Jean-Marc Varaut à la fin des années quatre-vingt-dix, quand j’ai repris du service à l’Action française pour y assurer la direction du mouvement et, après une scission qu’il venait de subir, en assurer le redéploiement. Jean-Marc, dans un souci d’unité de la famille royaliste aurait préféré me voir me rapprocher de la scission dont je n’appréciais pas le comportement : respectant ma position, il s’est gardé de me parler de la sienne qui m’est revenue par des amis communs. Jean-Marc n’en a pas moins répondu à tous mes appels pendant cette période d’action militante.
    Tout d’abord, pour les manifestations d’Action française : il a aussitôt signé avec une centaine de personnalités, ambassadeurs, universitaires, ministres, avocats, le Manifeste pour la souveraineté de la France que nous avions lancé en 1998, « contre l’abandon de la liberté politique de la France ».
    En mai 1998, à la veille de la fête de Jeanne d’Arc, il a été l’orateur vedette d’une réunion sur « l’indépendance de la France, garantie de nos libertés » sous la présidence d’honneur de Pierre Boutang, alors hospitalisé. Il y ajoutait en novembre une conférence à l’Institut d’Action française sur la « Défense de la France ».
    Le 20 juin 1999, s’est tenue la journée du centenaire de l’Action française dans une grande salle comble de la Mutualité, journée dont le commissaire général était David Sellos. La matinée a été consacrée à une table ronde que j’animais sur « la France souveraine » et qui réunissait auprès de Varaut notamment quelques grands noms de l’AF : Jean-Louis Daudet, Jean-Baptiste Biaggi ainsi que Georges Laffly, notre responsable des étudiants d’AF d’Alger quand nous étions étudiants. Dans la salle, au premier rang, Hervé et Jacques Bainville. La table ronde conclura que « pour exister, la France a besoin d’être souveraine ».
    Parallèlement, Varaut sera, dans la même ligne de pesée et d’action, de toutes les principales actions souverainistes autour de l’année 2000.
    Après les manifestations organisées à Versailles, le 18 janvier 1999 par l’Alliance pour la souveraineté de la France – et ordonnées par l’Action française –, manifestation qui avait conspué les parlementaires venus voter contre la France, s’est tenue au château, face au Congrès de la trahison, une réunion du Conseil National Souverainiste dont Jean-Marc, qui en faisait partie, a été l’orateur le plus chaleureux et le plus émouvant : la « nation France est la condition normale de l’accès à l’universel ».
    Avocat de la France, Varaut ne la limitait pas à la seule période monarchiste. Il savait se souvenir que contre l’ennemi prussien, la France avait été gardée à Valmy par l’armée, il est vrai « du roi », mais « renforcée de volontaires ». Il allait même jusqu’à soutenir que les « droits de l’homme » avaient leur origine dans l’Ancien régime, ce qui ne manquait pas de rendre grincheux quelques royalistes moins ouverts.
    Je dois, pour conclure, ajouter que, ne se bornant pas à mettre son talent d’orateur au service de la France, cet homme de culture et de combat, tout au long de sa carrière d’avocat prestigieux dont les médias avaient bien dû rendre compte largement, et parallèlement à une ascension qui l’a conduit à l’Académie des sciences morales et politiques, n’a pas cessé d’être le défenseur bénévole et efficace de tous les militants d’Action française, poursuivis ou condamnés, qui se sont adressé à lui, et au service desquels il a mis son talent et sa voix.
    Ce fut sans aucun doute la plus belle manifestation de ses qualités de cœurs.
    À Dieu, Jean-Marc, donc au revoir.
     
     
    Nicolas Kayanakis