Cette phrase est un peu cocasse si l'on songe au peu de cas que l'Union européenne fait de la souveraineté de ses membres. Dans le même ordre d'idée on pense aussi à nos chers reporters sans frontières qui défendent l'indépendance du Tibet mais que l'on n'a pas entendu lors du coup d'Etat de Sarkozy à Lisbonne. Ou encore à nos chers citoyens bobos qui voyagent partout autour de la terre s'extasiant, qui devant une yourte mongole, qui devant des Massaïs au visage peinturluré, mais qui dénigrent tout folklore ou toute tradition française et prennent Jean-Pierre Pernaud pour un descendant de Philippe Pétain. C'est le syndrome des gens qui, d'acteurs, sont devenus des spectateurs. Ils remettent alors leur "citoyenneté" à une entité nouvelle n'ayant aucun passé à assumer.
Ainsi José-Manuel Barroso, président de la Commission européenne*, l'auteur de la citation ci-dessus, sous-entend la souveraineté d'un Etat européen traitant d'égal à égal avec la Chine. La souveraineté des Etats constitutifs de l'Union européenne fait déjà parti du passé pour lui.
* Il est intéressant de se remémorer le champ sémantique du mot "commission".