Par Jérôme L.J di Costanzo
«Dieu est toujours dans le camp de ceux qui souffrent.», Jean-Paul II.
Le 26 juillet 2004, de Castel Gandolfo, Jean-Paul II avait déjà dénoncé la violence sévissant au Darfour, stigmatisant dans son discours « la pauvreté, le désespoir et la mort » régnant dans cette partie du monde . Il avait dépêché à l’époque Mgr Cordes, président du Conseil pontifical Cor unum, dans l’Ouest du Soudan pour visiter le camp de réfugiés Nyala et pour rencontrer les responsables locaux. Cela, trois ans avant la mission Williams. Depuis, sans relâche, le Saint Siège a exhorté les nations à réagir sur le Darfour. Le Vatican n’a pas gardé le silence.
Comment aurait-il pu le garder ? Alors qu’il avait été témoin depuis plus de quinze ans, depuis l’arrivée au pouvoir des gens d’Omar El Bechir à Khartoum, de l’industrie de mort œuvrant dans le Sud Soudan envers les populations animistes et chrétiennes. 3 500 000 morts, une guerre civile ? Non, l’asservissement et le meurtre d’une population, après un traité de paix resté sans effet. Un Comprehensive Peace Agreement a été signé le 9 janvier 2005, dont l'article 1 de la nouvelle Constitution soudanaise déclarait en ces termes : « Le Soudan est une nation accueillante, où races et cultures cohabitent, et où les religions sont réconciliées ». Il n’y a pas eu d’amélioration. John Garang, leader de la rébellion du Sud et alter ego africain du Commandant Massoud, meurt trois semaines après la signature de l’accort, dans un brutal accident d’hélicoptère.
Les violences n’ont pas diminué au Sud Soudan : politique de terreur menée par des milices progouvernementales, mise en esclavage - au sens propre - de populations, et camps de réfugiés au Nord de l’Ouganda. Le Darfour n’est que la répétition cynique des crimes du Sud, et cela avec une logique morbide similaire, une ONU paralysée par sa propre procédure. L'Ouest et Sud du Soudan sont transformés en zone de non-droit international, où règne le massacre, où s’étendent des cohortes de désespérés allant chercher refuge derrière une frontière qui se voudrait salvatrice, mais qui est en réalité un camp de réfugiés avec « la pauvreté, le désespoir et la mort ».
Il faut aussi souligner, outre « les crimes de guerre », les offenses de plus en plus inquiétantes des gens d’Omar El Béchir envers les liberté fondamentales religieuses. Pour l’année 2005, le réquisitoire est accablant et nous fait constater, encore une fois, la nature brutale et systématique des exactions des maîtres de Khartoum. Les responsables des Eglises ont observé une dégradation : expropriation, voire démolitions, pour raisons administratives, des propriétés de l’Eglises, intimidation et arrestation arbitraire de responsables de l’Eglise par des « agents du gouvernement en civil ». Police secrète, arrestation d’ecclésiastiques, cela nous rappelle la Pologne de Jaruzelski ! Ce n’est plus du communisme mais l’Islamisme en marche. Nous sommes ici ni à l’ouest, ni au sud mais au cœur du pays, dans sa capitale ! Où régnera bientôt « la pauvreté, le désespoir et la mort », malgré les fortunes en diamants des gens d’El Béchir.
Le Vatican n’a pas gardé pas le silence. Depuis plus de quinze ans, il alerte la communauté internationale sur la dérive brutale du régime autoritaire de Khartoum. Nous avons déployé beaucoup d’énergie à vouloir « Sauver le Darfour », malgré encore quelques hypocrisies dues à une diplomatie internationale se voulant « apaisante », nous avons avancé : on ne peut plus ignorer la réelle nature du pouvoir central soudanais. Reste aujourd’hui, à passer à l’action, un morbide compteur tourne au Darfour, et il n’est pas sur le point de s’arrêter. Il serait naïf de croire, qu’une diplomatie, même résolue, pourrait par elle-même résoudre le problème. C’est par l’effort combiné des gouvernements, des ONG, des diplomaties, de l’Eglise catholique, et des autres autorités religieuses du Soudan, mais aussi de toute les forces démocratiques soudanaises, oeuvrant pour la paix et la justice, que nous arriverons à mettre un terme au règne de « la pauvreté, du désespoir, et de la mort » au Soudan, et ainsi porter un coup d’arrêt décisif aux volontés impérialistes des Islamistes en Afrique.
«Dieu est toujours dans le camp de ceux qui souffrent.», Jean-Paul II.
Le 26 juillet 2004, de Castel Gandolfo, Jean-Paul II avait déjà dénoncé la violence sévissant au Darfour, stigmatisant dans son discours « la pauvreté, le désespoir et la mort » régnant dans cette partie du monde . Il avait dépêché à l’époque Mgr Cordes, président du Conseil pontifical Cor unum, dans l’Ouest du Soudan pour visiter le camp de réfugiés Nyala et pour rencontrer les responsables locaux. Cela, trois ans avant la mission Williams. Depuis, sans relâche, le Saint Siège a exhorté les nations à réagir sur le Darfour. Le Vatican n’a pas gardé le silence.Comment aurait-il pu le garder ? Alors qu’il avait été témoin depuis plus de quinze ans, depuis l’arrivée au pouvoir des gens d’Omar El Bechir à Khartoum, de l’industrie de mort œuvrant dans le Sud Soudan envers les populations animistes et chrétiennes. 3 500 000 morts, une guerre civile ? Non, l’asservissement et le meurtre d’une population, après un traité de paix resté sans effet. Un Comprehensive Peace Agreement a été signé le 9 janvier 2005, dont l'article 1 de la nouvelle Constitution soudanaise déclarait en ces termes : « Le Soudan est une nation accueillante, où races et cultures cohabitent, et où les religions sont réconciliées ». Il n’y a pas eu d’amélioration. John Garang, leader de la rébellion du Sud et alter ego africain du Commandant Massoud, meurt trois semaines après la signature de l’accort, dans un brutal accident d’hélicoptère.
Les violences n’ont pas diminué au Sud Soudan : politique de terreur menée par des milices progouvernementales, mise en esclavage - au sens propre - de populations, et camps de réfugiés au Nord de l’Ouganda. Le Darfour n’est que la répétition cynique des crimes du Sud, et cela avec une logique morbide similaire, une ONU paralysée par sa propre procédure. L'Ouest et Sud du Soudan sont transformés en zone de non-droit international, où règne le massacre, où s’étendent des cohortes de désespérés allant chercher refuge derrière une frontière qui se voudrait salvatrice, mais qui est en réalité un camp de réfugiés avec « la pauvreté, le désespoir et la mort ».
Il faut aussi souligner, outre « les crimes de guerre », les offenses de plus en plus inquiétantes des gens d’Omar El Béchir envers les liberté fondamentales religieuses. Pour l’année 2005, le réquisitoire est accablant et nous fait constater, encore une fois, la nature brutale et systématique des exactions des maîtres de Khartoum. Les responsables des Eglises ont observé une dégradation : expropriation, voire démolitions, pour raisons administratives, des propriétés de l’Eglises, intimidation et arrestation arbitraire de responsables de l’Eglise par des « agents du gouvernement en civil ». Police secrète, arrestation d’ecclésiastiques, cela nous rappelle la Pologne de Jaruzelski ! Ce n’est plus du communisme mais l’Islamisme en marche. Nous sommes ici ni à l’ouest, ni au sud mais au cœur du pays, dans sa capitale ! Où régnera bientôt « la pauvreté, le désespoir et la mort », malgré les fortunes en diamants des gens d’El Béchir.Le Vatican n’a pas gardé pas le silence. Depuis plus de quinze ans, il alerte la communauté internationale sur la dérive brutale du régime autoritaire de Khartoum. Nous avons déployé beaucoup d’énergie à vouloir « Sauver le Darfour », malgré encore quelques hypocrisies dues à une diplomatie internationale se voulant « apaisante », nous avons avancé : on ne peut plus ignorer la réelle nature du pouvoir central soudanais. Reste aujourd’hui, à passer à l’action, un morbide compteur tourne au Darfour, et il n’est pas sur le point de s’arrêter. Il serait naïf de croire, qu’une diplomatie, même résolue, pourrait par elle-même résoudre le problème. C’est par l’effort combiné des gouvernements, des ONG, des diplomaties, de l’Eglise catholique, et des autres autorités religieuses du Soudan, mais aussi de toute les forces démocratiques soudanaises, oeuvrant pour la paix et la justice, que nous arriverons à mettre un terme au règne de « la pauvreté, du désespoir, et de la mort » au Soudan, et ainsi porter un coup d’arrêt décisif aux volontés impérialistes des Islamistes en Afrique.
Le 12 août 1941, à la demande de Winston Churchill, fut intégré dans la cérémonie clôturant la signature de la « Charte Atlantique », en baie de Platentia, l’hymne religieux « Onward, Christian Soldiers ». Dans son livre « the second world war », il témoignera, non sans émotion, de l’égrégore solennel régnant ce jour-là au large de Terre-Neuve : « Aucun des participants n’oubliera jamais le spectacle de cette assemblée massée sur le pont arrière du « Prince of wales ». La symbolique de l’Union Jack et de la Bannière Etoilée flottant côte à côte, les chapelains britanniques et Américains se relayant pour réciter les prières, les rangs serrés des marins américains et britanniques entremêlés, utilisant les mêmes livres de prières, prononçant les mêmes implorations, chantant les mêmes hymnes familiers » .(2)
On a souvent qualifié chacun de ces deux hommes de « libéral conservateur ». Et le terme libéral est à prendre au sens le plus large. John O’Sullivan dans son livre « the President, the Pope & the Prime Minister », à propos de la « Truce de 1968 » écrit par l’évêque Wojtyla, résume la dialectique du futur Saint Père en parlant « de défense d’une doctrine traditionnelle par des arguments non traditionnels ». Et un Churchill a fait le saut plusieurs fois du parti conservateur au parti libéral et inversement. Il fit partie dans ses premières années en politique des hooligans socio-conservateurs de la Chambre des Communes, des fidèles perpetuateurs de la politique « One Nation » de Benjamin Disraeli.(6)