Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Conférence le mardi 12 février 20h

    623519051.jpgDialogue avec Eric Zemmour
     
    La conférence a rencontré un vif succès auprès du public. Nous étions un peu plus de deux cents à écouter Eric Zemmour expliquer les grands thèmes de son livre. Son intervention, guidée par les questions de Philippe Mesnard notre rédacteur en chef, a duré une heure, puis s'est ensuivie une séance de questions fort animée. La dédicace a clos la soirée alors que la buvette était la source d'un attroupement joyeux.
     
    Ci-dessous le podcast de la soirée. Il est de meilleure qualité que les précédents.
     
     

    podcast
     
     
     
     

     
     
    Dialogue avec
     

    Eric ZEMMOUR



    Nous interrogerons Eric ZEMMOUR, que l'on ne présente plus,  sur les thèmes de son roman Petit frère.

    L'angélisme anti-raciste, les rapports entre les différentes "communautés"  ou la perte de l'identité seront passés au crible.



    L'auteur dédicacera son ouvrage à l'issue de la conférencee.

     

    Mardi 12 février à 20h
    Salle Pierre Nicole
    9 rue Pierre Nicole ou 270 rue Saint-Jacques
    75005 PARIS

    Entrée libre
    RER B Luxembourg, Port-Royal
    BUS 21, 27, 38, 81, 82, 83, 84, 85, 91
     
     

    Programme à télécharger

  • Chr.Heb. (26) - « L’Europe » logomachique

        Le Président Sarkozy vient de parler. Avec des accents triomphaux, il s’est réjoui de la victoire du Traité simplifié. La France « rentre en Europe ». Les Français s’étaient « détournés de l’Europe ». Dans chacune de ses phrases, le mot « Europe » était employé à la place de « Union européenne » ou de « institutions européennes », comme s’il s’agissait d’une équivalence certaine. La vérité, c’est que l’opinion française et hollandaise éprouvaient un certain malaise vis-à-vis de l’Union européenne. La propagande officielle, dont le Président est un ressort, impose l’idée qu’appartenir géographiquement à l’Europe, c’est approuver les institutions européennes. Elle nous fait croire que le pouvoir d’action de la France réside dans la camisole « européenne » - la majorité qualifiée, on le sait, est largement étendue par le Traité simplifié.
    4c35df5bd981d18f9bc0ac26f3ecb55d.jpg     Contre tous les optimismes – même nationalistes et patriotiques –, il faut répéter une fois encore que la construction européenne, dans son incessante prolifération, témoigne de la perte de puissance française. Que si la France avait été plus forte, si elle avait eu davantage confiance en elle-même, elle ne se serait pas laissée duper par une classe politique française et supranationale qui a trouvé des arguments pour monter son « machin » institutionnel. Croit-on que la France sera plus forte en affaiblissant sa position au sein de ce monstre administratif ? qu’elle pourrait prendre des initiatives distinctes de celles de ses partenaires si cela lui plaît ? croit-on qu’il ne s’agisse, avec le Traité simplifié, que de satisfaire une attente sociale que les technocrates aurait négligée ? La France qui n’a pas été relancée à l’intérieur de ses frontières ne le sera pas du dehors. Quels que soient les règlements et les lois, quelle que soit la naïveté ou la bonne foi des Français eux-mêmes. Ceux-ci sont malades de leur volonté ; il faut le leur dire. Cela est impossible en démocratie. La démocratie leur dit qu’ils ont toujours raison, même lorsque leur volonté leur dicte de renoncer à leur pays, à leur vouloir-être ensemble. Ils gémissent parce qu’ils ne voient plus d’avenir à leur pays – et en effet, le « toujours plus d’Europe » ne permet pas « davantage de France ou de francité », c’est un but que le Président Sarkozy semble avoir oublié.
        Heureusement, les cultures, les langues, les mentalités sont là. Les Français, même à l’heure d’Internet et de la ‘mondialisation’, ne sont pas des Allemands, et les Portugais ne sont point des Anglais. Qu’ils se disent tous « européens » ne veut presque rien dire. Qu’on les appelle « Européens » comme d’autres gonflent des baudruches, ne fera qu’ajouter une mention dans les annales du rire. Il faut « faire l’Europe », martèle le Président de la république peu française. Comme si rien n’avait été fait depuis 1950 ! Mais en démocratie, il faut donner des hallucinations ou des jouets aux peuples pour les discipliner et endormir leur conscience critique. Il faut « faire l’Europe », car sinon, quel but présenter aux citoyens ? Quel mythe pourrait encore animer leur citoyenneté, surtout après les guerres monstrueuses du siècle passé ? « L’Europe » - comme ils disent – est une utopie indéfinie, dite pacifique, une sortie permanente de l’histoire, une espèce de jouet sexuel pour ceux qui veulent « faire l’Europe » comme il est dit de « faire l’amour ». L’ennui, c’est que derrière ce mythe, cette utopie, cette baudruche, il y a un vide humain absolument béant. Un vide anthropologique et culturel, un vide spirituel et moral – celui du mensonge -, un néant du sentiment humain, quand l’homme a besoin de se reconnaître dans un espace et un temps pour affronter sa misère et pour se défendre contre l’adversité. « L’Europe » est ce fléau des temps modernes, machine à faire vouloir, qui vide les nations de leur volonté propre, nie les réalités sensibles au profit de la seule oligarchie – ou ploutocratie, comme on voudra.
     
    Antoine Clapas