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Chr.Heb.(38) - Quel est ton "non" ?

parlementoui.jpg“Le non irlandais a une fois de plus montré que les référendums nationaux constituent un instrument inadéquat pour décider des questions européennes”, dit-il dans un communiqué. Comment comprendre cette phrase de M. Cohn-Bendit prononcée après le référendum irlandais ? Que les peuples ne sont pas aptes à voter et qu'il faut s'en remettre aux parlements (que l'on appelle au passage "représentation nationale" histoire de montrer que l'on est quand même un vrai démocrate) ? Que la seule réponse possible était le "oui" ? Que les partisans du "non" sont des arriérés ?
Derrière cette question d'un député européen moyen se cache le fossé qui ne cesse de se creuser entre un peuple qui s'interroge et une élite qui fonce tête baissée, entre un peuple inquiet et une élite arrogante qui veut imposer ses choix. C'est l'enseignement que l'on pouvait tirer du "non" français de 2005 et qui est plus que jamais d'actualité. Toute proportion gardée il apparaît de plus en plus que des germes de régime totalitaire se font jour. Un régime qui se prétend démocratique devrait accepter laconiquement une décision du peuple souverain et la respecter.
 
Charles Perche
 
 

Commentaires

  • Ils sont démocrates quand le peuple vote comme on lui dit de voter, sinon à leurs yeux c'est que le peuple est con. Cela existe depuis longtemps...

  • Je suis d'accord avec vous cela existe depuis longtemps, depuis toujours serait-on tenté de dire. Il y a de quoi s'interroger sur le principe démocratique lui-même toujours remis en cause par ses défenseurs qui le remettent perpétuellement en cause en souhaitant "toujours plus de démocratie".

  • Les élites commencent à dérouler un argumentaire contre la supercherie démocratique du suffrage universel et par là commencent à me plaire.
    Décilleront-elles les yeux des peuples en leur prouvant que les questions internationales sont régaliennes et donc hors du champ démocratique trivial ?
    C'est cette "révélation" qui devient intéressante. Le Non en soi n'est qu'un Non !

  • Sous la monarchie, une forme de démocratie existait qui étaient les parlements, et que consultait le Roi, qui était le plus éclairé de son royaume. Les élites ne remettent pas en cause la démocratie, mais que la démocratie les remettent en cause, elles. Ces pseudo élites se basent sur une imposture qui est de laisser croire que depuis la nuit du 4 Août 1789 il n'y a plus de privilèges. Ce qui est une arnaque géniale, car cela permet de toute faire passer. Les français ont cru à cette forfaiture et y croient encore. Il faut quand même rappeler que Louis XVI était certainement le souverain le plus proche d'eux qu'ils aient eu depuis Henri IV. Enfin, ce ne sont pas les idées de droits de l'homme ou de démocratie qu'il faut remettre en cause mais leur application ou plutôt leur inapplication.

  • Désolé, je n'ai pas connu Louis XVI, mais pour ce que je vois aujourd'hui, je me rassure un peu à entendre les socio-démocrates européens expliquer à leurs peuples qu'il est des choix qui les dépassent. C'est une première, du moins dans nos pays latins où la démagogie fait rage !
    Il suffirait de pas grand chose pour mettre cette confiscation en musique et dérouler le principe de l'étage régalien.

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