Les imposteurs ont la vie belle. Pendant des années on aura subi le règne du nouveau philosophe français, BHL, aujourd’hui laminé par Philippe Cohen et des commentateurs enfin décidés à dégonfler la baudruche. Mais il a aujourd’hui un successeur : Michel Onfray, l’expert en hédonisme mou et en niaises turpitudes : même arrogance, même bluff, mêmes manières de petit marquis parisien donnant la leçon à Platon et Saint-Augustin…
Heureusement, le ministre de l’Éducation nationale déplore le sort (catastrophique) de l’orthographe des petits Français ; mais il ne change rien dans la formation des professeurs des écoles, et renforce à peine les programmes de grammaire au collège. Il faut avouer que, du côté des adultes, on ne fait pas tout pour montrer l’exemple : il n’est que d’entendre la plupart des radios dans le vent, de prêter attention au sabir qui se pratique à la télévision, ou d’entendre les socialistes évoquer la députée… Là encore, c’est la langue de la démocratie.
Les amnésiques se satisferont du moins d’un bonne nouvelle : désormais, grâce au fameux « bloc » des connaissances prévu pour les classes de collège, l’histoire devient une matière optionnelle. La haine du passé (surtout national) est en revanche obligatoire. On le voit particulièrement à l’égard des événements du début du siècle : trente ans de persécution antichrétienne (et plus largement, antireligieuse) ont précédé une séparation de l’Église et de l’État effectuée sans négociation, et ces événements sont évidemment écartés des programmes officiels. En France, on ne doit pas dire que la République est née dans la Terreur et dans la persécution des catholiques – seulement 95% du peuple français en 1880, selon Jean Sévillia.
Aujourd’hui, la « République » n’est d’ailleurs plus rien du tout : une ombre historique, un résidu de principe, un procès perpétuel à la vie nationale, un rouage de l’intégration eurocratique. Elle n’a rien pour attirer la confiance, encore moins pour susciter l’amour. Ses hommes politiques cherchent d’une manière ou d’une autre à vider la nation de toute son existence, et à faire de chacun un atome à la fois abruti et disponible pour le marché. Et comme le notait Gustave Thibon, le conformisme a changé de camp, « il est passé du côté de la négation des valeurs spirituelles et morales qui ont fait notre civilisation ».
Heureusement, le ministre de l’Éducation nationale déplore le sort (catastrophique) de l’orthographe des petits Français ; mais il ne change rien dans la formation des professeurs des écoles, et renforce à peine les programmes de grammaire au collège. Il faut avouer que, du côté des adultes, on ne fait pas tout pour montrer l’exemple : il n’est que d’entendre la plupart des radios dans le vent, de prêter attention au sabir qui se pratique à la télévision, ou d’entendre les socialistes évoquer la députée… Là encore, c’est la langue de la démocratie.
Les amnésiques se satisferont du moins d’un bonne nouvelle : désormais, grâce au fameux « bloc » des connaissances prévu pour les classes de collège, l’histoire devient une matière optionnelle. La haine du passé (surtout national) est en revanche obligatoire. On le voit particulièrement à l’égard des événements du début du siècle : trente ans de persécution antichrétienne (et plus largement, antireligieuse) ont précédé une séparation de l’Église et de l’État effectuée sans négociation, et ces événements sont évidemment écartés des programmes officiels. En France, on ne doit pas dire que la République est née dans la Terreur et dans la persécution des catholiques – seulement 95% du peuple français en 1880, selon Jean Sévillia.
Aujourd’hui, la « République » n’est d’ailleurs plus rien du tout : une ombre historique, un résidu de principe, un procès perpétuel à la vie nationale, un rouage de l’intégration eurocratique. Elle n’a rien pour attirer la confiance, encore moins pour susciter l’amour. Ses hommes politiques cherchent d’une manière ou d’une autre à vider la nation de toute son existence, et à faire de chacun un atome à la fois abruti et disponible pour le marché. Et comme le notait Gustave Thibon, le conformisme a changé de camp, « il est passé du côté de la négation des valeurs spirituelles et morales qui ont fait notre civilisation ».
Les Épées