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Les Epées - Page 33

  • L'Anglais qui voulait être roi de France

    1495986438.jpgUn Anglais prétendant au trône de France avait dans les années 40 tenté de rallier Londres à un projet farfelu de révolution au Maroc, ont révélé des archives des services secrets britanniques déclassifiées mardi.
    En 1940, une Française, Betty Baudelot, est interpellée à son entrée au Royaume-Uni avec six lettres sur elle. Les courriers évoquaient un complot ourdi par un certain John Freeman afin de fomenter une révolution au Maroc. Les services britanniques tombent des nues: jamais ils n'ont entendu parler du plan ni de ce Freeman. L'enquête du MI5, les services secrets intérieurs, montrera que les deux sont tout aussi saugrenus.
    John William Freeman est né à Evian le 14 mars 1902 mais il est de nationalité britannique. Il se présente comme "prétendant au trône de France" de par sa naissance de William et Marie Jannaria de Bourbon Siciles, des descendants en ligne indirecte de Charles X, qui a régné sur la France de 1824 à 1830. Financier fortuné, il travaille pour une maison de courtage de New York avant de prendre la tête de deux sociétés de négoce avec le Brésil basées à Londres. Mais dès qu'éclate la Seconde Guerre mondiale, cette occupation va servir de "façade" à une "vaste organisation de contrebande d'aliments" de Suisse vers le Portugal puis vers la France, l'Espagne et le Maroc. C'est certainement pour développer ses intérêts commerciaux, croit le MI5, qu'il a développé le projet de fomenter une révolution au Maroc. Protectorat français, le Maroc est sous la coupe du régime de Vichy, mal vu par le sultan en place, Mohamed Ben Youssef (Mohamed V). Freeman entretenait son propre réseau de renseignements en France et au Maroc et s'était adjoint de nombreux complices.
    Son projet en poche, Freeman a en tout cas tenté de rallier à sa cause le gouvernement britannique. Au début des années 40 - la date n'est pas précisée - il tente d'obtenir un rendez-vous avec le Premier ministre. En vain. "Le sujet principal était de voir si le gouvernement accueillerait favorablement une révolution au Maroc qu'il (Freeman) affirmait pouvoir déclencher, bien qu'étant incapable d'expliquer comment", écrit un agent. "Il s'agissait d'un vague projet qui n'a abouti nulle part", explique Howard Davies, archiviste.
    Le dossier "John Freeman" a été clos en 1947.

  • Chr.Heb. (29) - L'Afrique en sursis

    1900840762.jpgLa semaine dernière le Président annonçait que la France «n'a pas vocation à maintenir indéfiniment des forces armées en Afrique» et que la «renégociation de tous les accords militaires» serait à l'ordre du jour. Voilà une idée bien curieuse ! A l'heure où les Etats-Unis et la Chine commence à s'intéresser de très près à l'Afrique, la France en partirait. Chacun sait, où feint d'ignorer, que la présence militaire détermine le poids politique donc économique. C'est ce qui nous permet de jouir d'une aura et d'une influence dans les anciens pays d'AEF et d'AOF, et aussi de disposer à l'ONU d'un poids bien supérieur à celui de tous les pays d'Union européenne réunis (quand c'est le cas...). D'ailleurs, aucun pays d'Afrique ne souhaite voir partir la France, qui, de tradition, joue plus que le rôle d'un partenaire économique.
    Partir d'Afrique serait donc un n-ième coup de poignard porté à la France par ceux qui sont censés la défendre, un coup bas aussi envers un continent qui a besoin d'être soutenu à l'heure où sa stabilité est plus que précaire.
     
    Charles Perche