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  • Tribune du Prince - L’Europe mérite la Vérité

    2062d6d70960454547c836b700543c57.jpgL’Europe qui nous est proposée correspond-elle aux vœux des Français et des peuples européens ? Répond-elle, dans son projet, aux aspirations d’une jeunesse en quête de sens ? J’ai beaucoup voyagé, depuis dix ans, en France comme en Europe. Pas comme un homme politique qui brigue un mandat, mais comme un citoyen attentif à la vie de ses compatriotes et soucieux du destin de la France et de ce continent. J’ai pris le temps d’écouter et je sais – parce que nous en avons parlé ensemble – que beaucoup de Français ne comprennent pas où l’on veut les conduire. Cette incompréhension crée de l’inquiétude dans le pays et du désarroi dans la jeunesse. La France ne s’ennuie pas, elle s’inquiète.

    Les Français ont tenté de le dire, quand on le leur a permis. En 2005, ils ont refusé, par référendum, le traité constitutionnel qui leur était soumis. Cette fois, ils ne pourront pas se prononcer sur un texte qui reprend pourtant l’essentiel des dispositions qu’ils avaient rejetées. Le traité de Lisbonne prévoit la désignation d’un président de l’Union européenne et celle d’un vice-président chargé des Affaires étrangères. Il étend les compétences de l’Union dans de nombreux domaines, au détriment de celles des États. Il assure la prééminence du droit européen sur les droits des pays. Il confirme l’extension de la règle de la majorité qualifiée. On nous présente un projet politique qui se résume à de l’ingénierie administrative. Même si les références à l’hymne et au drapeau européens ont été gommées dans cette nouvelle version, et bien que le mot n’y figure plus, il s’agit pourtant d’une Constitution, qui s’appliquera au peuple français sans qu’on l’ait consulté – comme souvent, s’agissant de l’Europe. Mais comment rendre espoir aux Français si l’on se défie d’eux ? Comment rendre à la France son rang dans le monde si l’on contraint sa souveraineté par un traité tatillon ? Comment rendre confiance aux jeunes Européens si l’on bâtit une Europe sans âme, dans le mépris de son patrimoine spirituel ?

    J’ai 42 ans. J’en avais 13 quand Jean-Paul II est devenu pape. J’appartiens à la génération de ces jeunes qui ont vécu au rythme de ce pape des temps modernes. Nous l’avons vu précipiter la chute de l’Union soviétique, par la force de ses paroles et de son action. Cet empire, que l’on croyait inébranlable, était construit sur une utopie. La bureaucratie qui le gouvernait méprisait les exigences humaines et spirituelles. Elle promettait aux hommes un bonheur matériel qui ne remplacera jamais leurs aspirations profondes. Elle les contraignait à l’adoration d’idoles, qu’ils ont déboulonnées dès qu’ils l’ont pu. L’Union soviétique était fondée sur un mensonge, au moins par omission des racines culturelles des peuples qu’elle a voulu soumettre à ses lois.

    Parce que je suis attaché à l’Europe, comme la majorité des jeunes et des gens de ma génération, je souhaite qu’elle soit préservée de cette périlleuse présomption. L’Union ignore trop souvent la culture et les richesses des pays qu’elle veut rassembler. Bien qu’elle ne soit responsable devant personne, la Cour de justice impose aux États sa jurisprudence. Le droit européen consacre le pouvoir d’une technocratie qui veut régler la vie des peuples dans ses moindres détails. Or, le pape actuel, Benoît XVI, l’a rappelé l’an dernier avec force : « On ne peut pas penser construire une vraie maison commune en négligeant l’identité propre des peuples de notre continent ». Et cette identité est « constituée de valeurs que le christianisme a aidé à forger ».

    Cette évidence historique n’a pas convaincu les rédacteurs de la charte des droits fondamentaux, annexée au traité. Nulle référence, dans ce texte, aux racines chrétiennes de notre Europe, bien que l’Union se dise « consciente de son patrimoine spirituel et moral » : la formule est assez vague pour autoriser toutes les interprétations. Il suffit, d’ailleurs, de la lire pour le comprendre : l’inspiration de cette charte est foncièrement individualiste. Elle dissout les solidarités et les communautés naturelles, comme le traité soumis au Parlement français dissout les nations européennes. Croit-on vraiment que ce soit ce que souhaitent les jeunes Européens ? Si nous voulons qu’elle résiste aux tempêtes, il nous faudra fonder l’Europe sur quelque chose de plus solide. Non sur l’utopie, mais sur la Vérité.
     
     
    Par Jean d’Orléans, Duc de Vendôme
     

  • Les petits plats dans les grands

    Voici une nouvelle rubrique, qui se veut humoristique, que vous trouverez de temps en temps sur ce site. Elle sera en quelque sorte la petite cousine de la rubrique "Vue de droite" que l'on peut lire dans la revue.
    Une tendance un brin réactionnaire et une pincée de mauvaise foi.



    Nous attendions tous cette grande nouvelle. Une décision d'une portée considérable, que seul le chef de l'Etat pouvait prendre. C'est une chance que depuis une vingtaine d'années bientôt les gouvernants se soient recentrés sur ces grandes décisions et aient laissé aux organismes supra-nationaux les décisions de moindre portée, c'est à dire les décisions que l'on nommait autrefois régaliennes. Aujourd'hui, bien heureusement, l'Union européenne pourvoit à toutes ces décisions qui menaçaient de faire de nous un pays égoïste capable de mener des politiques d'indépendance dangereuses pour nos voisins. Cette période est enfin révolu et l'on peut se recentrer sur des questions plus cruciales que je résumerai en "bien-être dans son quotidien". Ces questions vont de la qualité de l'eau à la qualité de l'air en passant par la qualité de la viande, sans parler bien sûr des valeurs que l'on résumera par les "questions sociétales".
    868d907df9f68543092301536eb0a712.jpg Ainsi donc la question cruciale que nous attendions concernait le moratoire sur les OGM. Quand je pense que ce fasciste de de Gaulle aurait laissé traiter cette question par un sous-secrétaire d'Etat, je suis bien content que nous ayons élu un président qui s'occupe enfin des problèmes des Français, ceux qui les touchent dans la vie quotidienne.

    Une question me taraude pourtant, les OGM permettent aux végétaux une certaine "mixité", un échange culturelle par l'intermédiaire de la génétique, enquelque sorte une végétation "multiculturelle". Dois-je en déduire que, dans une logique scientiste voire marxiste qui devarit transplanter les découvertes de la science à "l'humain", les opposants aux OGM sont de pures réactionnaires ? 

     

    Charles Perche