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revue - Page 13

  • Darfour, « la pauvreté, le désespoir et la mort » : le Vatican n’a pas gardé le silence.

    Par Jérôme L.J di Costanzo

    «Dieu est toujours dans le camp de ceux qui souffrent.», Jean-Paul II.

    1710762524.jpg Le 26 juillet 2004, de Castel Gandolfo, Jean-Paul II avait déjà dénoncé la violence sévissant au Darfour, stigmatisant dans son discours « la pauvreté, le désespoir et la mort » régnant dans cette partie du monde . Il avait dépêché à l’époque Mgr Cordes, président du Conseil pontifical Cor unum, dans l’Ouest du Soudan  pour visiter le camp de réfugiés Nyala et pour rencontrer les responsables locaux. Cela, trois ans avant la mission Williams. Depuis, sans relâche, le Saint Siège a exhorté les nations à réagir sur le Darfour. Le Vatican n’a pas gardé le silence.

    Comment aurait-il pu le garder ? Alors qu’il avait  été témoin depuis plus de quinze ans, depuis l’arrivée au pouvoir des gens d’Omar El Bechir à Khartoum, de l’industrie de mort œuvrant dans le Sud Soudan envers les populations animistes et chrétiennes. 3 500 000 morts, une guerre civile ? Non, l’asservissement et le meurtre d’une population, après un traité de paix resté sans effet. Un Comprehensive Peace Agreement a été signé le 9 janvier 2005, dont l'article 1 de la nouvelle Constitution soudanaise déclarait en ces termes : « Le Soudan est une nation accueillante, où races et cultures cohabitent, et où les religions sont réconciliées ». Il n’y a pas eu d’amélioration. John Garang, leader de la rébellion du Sud et alter ego africain du Commandant Massoud, meurt trois semaines après la signature de l’accort, dans un brutal accident d’hélicoptère.

    Les violences n’ont pas diminué au Sud Soudan : politique de terreur menée par des milices progouvernementales, mise en esclavage - au sens propre - de populations, et camps de réfugiés au Nord de l’Ouganda. Le Darfour n’est que la répétition cynique des crimes du Sud, et cela avec une logique morbide similaire, une ONU paralysée par sa propre procédure. L'Ouest et Sud du Soudan sont transformés en zone de non-droit international, où règne le massacre, où s’étendent des cohortes de désespérés allant chercher refuge derrière une frontière qui se voudrait salvatrice, mais qui est en réalité un camp de réfugiés avec «  la pauvreté, le désespoir et la mort ».

    509830593.jpg Il faut aussi souligner, outre « les crimes de guerre », les offenses de plus en plus inquiétantes des  gens d’Omar El Béchir envers les liberté fondamentales religieuses. Pour l’année 2005, le réquisitoire est accablant et nous fait constater, encore une fois, la nature brutale et systématique des exactions des maîtres de Khartoum. Les responsables des Eglises ont observé une dégradation : expropriation, voire démolitions, pour raisons administratives, des propriétés de l’Eglises, intimidation et arrestation arbitraire de responsables de l’Eglise par des « agents du gouvernement en civil ». Police secrète, arrestation d’ecclésiastiques, cela nous rappelle la Pologne de Jaruzelski ! Ce n’est  plus du communisme mais l’Islamisme en marche. Nous sommes ici ni à l’ouest, ni au sud mais au cœur du pays, dans sa capitale ! Où régnera bientôt « la pauvreté, le désespoir et la mort », malgré les fortunes en diamants des gens d’El Béchir.

     Le Vatican n’a pas gardé pas le silence. Depuis plus de quinze ans, il alerte la communauté internationale sur la dérive brutale du régime autoritaire de Khartoum. Nous avons déployé beaucoup d’énergie à vouloir « Sauver le Darfour », malgré encore quelques hypocrisies dues à une diplomatie internationale se voulant « apaisante », nous avons avancé : on ne peut plus ignorer la réelle nature du pouvoir central soudanais. Reste aujourd’hui, à passer à l’action, un morbide compteur tourne au Darfour, et il n’est pas sur le point de s’arrêter.  Il serait naïf de croire, qu’une diplomatie, même résolue, pourrait par elle-même résoudre le problème. C’est par l’effort combiné des gouvernements, des ONG, des diplomaties, de l’Eglise catholique, et des autres autorités religieuses du Soudan, mais aussi de toute les forces démocratiques soudanaises, oeuvrant pour la paix et la justice, que nous arriverons à mettre un terme au règne de « la pauvreté, du désespoir, et de la mort » au Soudan, et ainsi porter un coup d’arrêt décisif aux volontés impérialistes des Islamistes en Afrique.







  • Chr.Heb.(32) - Des banderoles partout !

    1516065316.jpgNous sommes entrés dans l'ère de la banderole. On en voit partout ! A nous faire presque oublier la bonne vieille banderole publicitaire. Les JO vont se dérouler à Pékin et on s'aperçoit que la République démocratique de Chine n'est pas si démocrate qu'il est écrit sur le paquet, point ne sera besoin de boycotter ou d'éteindre sa télé, une banderole fera l'affaire. Ainsi la mairie de Paris a placé une banderole sur sa façade pour le passage de la flamme olympique afin de montrer qu'elle est solidaire des Tibétains. Dans le même temps on s'agite en Colombie pour Ingrid, grande bénéficiaire de banderoles ces derniers mois. La banderole comme moyen d'expression pour défendre la liberté ? Seulement pour la défendre mais pas pour l'exprimer ! Certains supporters, à l'humour plus que douteuse certes, sont là pour en témoigner.
     
    Charles Perche