Samedi dernier des agitateurs du milieu associatif spécialisés dans le soutien aux "mal logés" ont été délogés manu militari du parvis de Notre Dame de Paris qu'ils essayaient d'occuper avec des tentes. Indignations de ci de là comme d'habitude. Un cri se détache parmi les autres à propos de la situation des gens dans la misère, celui du député du Rhône Georges Fenech, écoutons : "Je veux faire un premier bilan et voir pourquoi les engagements qui avaient été pris l'année dernière (n'ont pas été respectés), pourquoi ça ne suit pas, pourquoi les moyens ne sont pas à la hauteur des engagements et ensuite interpeller le gouvernement".
Cette attitude serait parfaitement louable si cet homme n'était pas DEPUTE, car son rôle est de contrôler l'action du gouvernement, et si possible de lui demander d'appliquer les lois votées. Le rôle d'un député n'est pas de se préoccuper des sans-abris trois jours avant le solstice d'hiver mais longtemps avant. Il est donc demandé à Monsieur Fenech ne pas se comporter en rapace médiatique mais en fouine démocratique !
Sitemestre des Epées
Commentaires
Bravo sitemestre, bien vu!
A quoi servent donc ces députés, à la fois cumulards et dépendants de l'exécutif (auquel il faut faire allégeance) pour leur réélection ?
A défaut d'agitateurs, le parvis de Notre-Dame était le lieu de rassemblement de "véritables" SDF. Madame Boutin s'essaye au glissement sémantique en parlant de "mal-logés". A nous de ne pas relayer les intoxs de ce genre...
Par ailleurs, "Les enfants de Don Quichotte" et leur porte-parole Augustin Legrand sont les seuls à ne pas accepter de se mouvoir dans un courant politique.
Si le député Fenech a compris l'intérêt médiatique qu'il pouvait tirer de la situation, il ne faut pas par ailleurs en oublier les engagements non tenus de l'état.
Bien entendu ce billet était destiné en partie à dénoncer les insuffisances de l'Etat mais surtout celles de l'Assemblée nationale qui se plaint d'être quasi-fantoche mais qui ne fait rien pour se rendre utile.
Quant aux Don Quichotte, même s'il n'appartiennent à aucun courant politique, il n'en reste pas moins qu'ils utilisent une technique d'agit-prop bien éprouvée, qui certes a permis de réveiller quelques consciences mais utilise la misère d'une manière indigne. On peut combattre la misère sans faire de sentimentalisme médiatique.
Beaucoup de choses sont faites par des anonymes sans la présence de caméra.
oui mais leur combat est juste. En outre tout le monde sait ce qu'il faut faire dans ce pays pour être entendu...
Les Don Quichotte "utilise la misère d'une manière indigne", dixit Sitemestre
Effectivement, c'est un des arguments avancés par Mme Boutin,... je travaille pour ma part avec eux (comme interface avec l'Etat), je peux assurer que la plupart des "Enfants de Don Quichotte" de l'an passé ont trouvé, grâce à ce mouvement médiatique, une solution d'hébergement et un suivi social. Mais, combien d'autres restent à la rue ?
On peut être politique tout en pensant que des Abbé Pierre d'Hiver 54, ou des Don Quichotte de 2007 jouent un vrai rôle dans notre société marchande. Cela plait ou ne plait pas, à nos esprits bien (trop) souvent conservateur, qui se répugnent à voir la misère sur le devant de la scène, mais c'est malheureusement bien souvent la seule manière de "mouiller" des politiques qui ne rêvent que de défendre des réformes populaires. "Rendons les réformes médiatiques et si elles deviennent populaires, elles aboutiront..."
C'est cela aussi la démocratie, et, jusqu'à preuve du contraire, on est en plein dedans...
Jusqu'au cou !
J'ai la faiblesse de croire que c'est le rôle de l'Etat de faire appliquer les lois. C'est probablement naïf de ma part... Je vous concède qu'il peut être nécessaire de savoir se faire entendre pour faire respecter ces lois. Je vous concède aussi que les Don Quichotte, et ce n'est pas le cas de tous, se bornent à demander rien de plus que l'application de la loi.
Je crois que l'idée est tout simplement de dire : c'est quoi la démocratie quand on est obligé de passer par des actions médiatiques pour faire reconnaître ses droits ?
Il me semble que ça n'a rien à voir avec la légitimité ou non des enfants de don Quichotte : chacun fait ce qu'il peut avec ses moyens. Mais personne ne m'empêchera de préférer un Bigard qui aide les pauvres de son quartier sans en parler.
N'apparait il pas clairement que l'Etat ne remplit plus son rôle de protecteur des plus fragiles ?
Que seules les populations dument labellisées comme discriminées par des officines politisées voire ouvertement marxistes percoivent sa manne, constitue une abjection sans pareil !
Le clientèlisme de ces nouvelles dames patronesses, ne doit pas nous masquer la réalité.
Ces personnes qui errent dans le froid, au milieu de notre indifférence, témoignent que peuple francais porte les sitgmates de l'indigence de quarante an de politiques progressistes : Que croyez vous que l'on puisse encore en attendre ?
Les SDF ne sont pas une masse informe paramètrable, ce sont des individus : un frère, une cousine, un père, une fille ....
On ne reconstruira pas la nation sans reconstruire la famille, et sans restaurer la responsabilité individuelle.
Mr FENECH, ce n'est pas d'une commission d'enquête dont ont besoin les "non logés", les "oubliés", les "abandonnés" .....
Si une formule pouvait répondre au problème ce serait : Moins de politicards porteurs de valise, Moins de TROSTSKOS, plus de frères, plus d'êtres discrets qui oeuvrent concrètement à répondre à la détresse...