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Les Epées - Page 12

  • Communiqué P-M Coûteaux

    couteaux.jpgCOMMUNIQUÉ

    de Paul-Marie Coûteaux,

    président du Rassemblement pour l’Indépendance de la France (RIF),

    député français au parlement européen,

    vice-président du groupe Indépendance & Démocratie.

     

                                              Paris,  2 juillet 2008

     

    Hier, en fin d'après-midi, place de l'Etoile, des militants souverainistes dont la plupart sont membres du Rassemblement pour l’Indépendance de la France (RIF) que je préside, ont spontanément manifesté leur colère devant le fait que soit hissé sous l'Arc de Triomphe, à égalité de statut avec le drapeau français, le fanion bleu supposé symboliser l'Union européenne. Quatre de ces militants (René Delacroix,  Claire Baumier, Henri Massol, Nicolas Bourbon) ont été interpellés par la police française, conduits au Commissariat de police de la rue du faubourg Saint Honoré et gardés à vue. Ce matin du 2 juillet, ils étaient encore en détention.

     

    Je m'élève contre le prolongement de la garde à vue de ces valeureux militants, et je demande leur libération immédiate.

     

    Je constate que cette affaire, inconcevable il y a quelques années, témoigne d'une montée de la tension sur le sujet de la supranationalité européenne, observable à la fois du côté des militants souverainistes de toutes obédiences, dont les manifestations spontanées se multiplient, que de la police.

     

    Je rappelle que le fanion dit européen a d'autant moins de légitimité qu'il fut rejeté avec la Constitution européenne le 29 mai 2005, et n'était plus mentionné par son succédané, le projet de traité de Lisbonne. Le seul drapeau officiel est celui de la République française tel que l'a fixé la Constitution de 1958. Compte tenu de la charge symbolique et émotive que revêt tout drapeau, je considère que leur manipulation intempestive et provocatrice ne peut qu'accroître la tension confinant à la provocation contre le peuple français qui a majoritairement refusé l'actuel modèle de construction européenne : nous mènerons aussi la querelle des drapeaux!

     

  • La tribune du Prince Jean

    Une urgence vitale : Relancer la politique familiale

    headerkuva.gif On a beaucoup parlé de la famille récemment, après l’avoir longtemps négligée. C’est une question qui me préoccupe énormément, en tant que prince de France, car les familles font la richesse de ce pays. Or, qui ne voit que les transformations accélérées de notre société affectent d’une manière particulièrement spectaculaire les modes de vie et les comportements des couples, ainsi que la manière dont ils souhaitent, accueillent et accompagnent leurs enfants ?

    La famille demeure la cellule de base de la société, mais sa structure et ses objectifs connaissent de profonds bouleversements : familles décomposées et recomposées, pratique et statut juridique du mariage et du "pacs", baisse de la fécondité et vieillissement de la population, autant de facteurs qui interrogent le sociologue, l’économiste, le philosophe, le moraliste et, bien sûr, le religieux. Mais en quoi concerne-t-il le politique ?

    En réalité, ce sont trois ordres de questions qui se posent. D’abord, le politique est-il fondé à s’occuper de la famille ? Quel peut être alors le contenu d’une politique familiale ? Enfin, que faire, comment agir pour l’avenir ?

    Que la famille relève largement de la sphère privée est, à mes yeux, une évidence. Rien ne doit être retiré aux conjoints et aux parents de ce qui constitue leur responsabilité propre : l’Etat n’a pas à prendre en charge notre bonheur. Mais l’application du principe de subsidiarité doit se faire avec discernement. La fonction de l’Etat est d’assurer la possibilité du bonheur ou, très concrètement, du bien-être des personnes et des collectivités.

    Gouverner, c’est prévoir. Il revient à l’Etat de se préoccuper de l’équilibre économique et social à venir, non dans ses modalités pratiques, mais dans ses fondamentaux. Parmi eux, un élément prépondérant : l’équilibre démographique. Une démographie anémique a des conséquences aussi graves qu’une démographie explosive. Or, la France connaît un déclin démographique largement lié à la baisse de la fécondité qui, depuis 1975, reste au-dessous du seuil de remplacement des générations.

    Quel contenu est possible pour une politique familiale ? L’expérience montre que l’outil le plus efficace demeure l’allocation familiale. Reste à savoir comment elle est attribuée. On a vu peu à peu son sens profond dénaturé : on en a fait un simple instrument de redistribution sociale en la cantonnant aux revenus les plus faibles, sans voir l’effet pervers de cette mesure d’apparente équité sociale.

    S’il est une idée à laquelle je suis attaché, c’est que l’équilibre d’une société passe par le développement d’une classe moyenne nombreuse et dynamique, apte à aspirer à elle les catégories les plus défavorisées tout en assurant le renouvellement des élites. C’est elle qui doit être le plus incitée à avoir de nombreux enfants, car elle est en mesure à la fois de garantir leur avenir et de leur transmettre le sens de l’effort. Au lieu de cela, la politique familiale a connu une érosion progressive, portée par un individualisme hédoniste et un féminisme étrangement oublieux de son objet, imposés à la société par le pouvoir médiatique. Pressée de toutes parts, la classe moyenne a fini par abdiquer toute ambition d’avenir familial.

    Alors, que faire ? Comment aujourd’hui préserver l’avenir de la famille si radicalement inséparable de celui de la société ?

    Je suis convaincu que nous devons, sans plus attendre et avec détermination, renforcer durablement les piliers affaiblis des politiques familiales traditionnelles : allocations familiales, quotient familial, ainsi que les instruments annexes tels que les réductions dans les transports publics. Ce qui implique d’abord qu’on les réhabilite dans leur rôle d’incitation au développement de la famille dans toutes les catégories de population.

    Mais il faut aller plus loin, en créant un pilier supplémentaire : il est urgent de mettre en place un dispositif efficace d’aide aux femmes qui souhaitent à la fois travailler et élever leurs enfants. Des propositions en ce sens existent : elles vont dans le sens d’une meilleure conciliation entre une activité extérieure et la charge des enfants, notamment par la création d’assistantes familiales ; elles envisagent aussi une juste rémunération pour la mère de famille qui se consacre à ses enfants.

    Je suis parfaitement conscient que ces constats et ces mesures vont à contre-courant de la politique, ou plutôt de l’absence de politique, actuellement pratiquée. Je sais aussi qu’on me dira que nos voisins européens ne font pas mieux que nous : cela ne me rassure en rien. J’affirme simplement, posément, mais à voix haute et claire, que ces propositions sont, pour la France, non seulement essentielles, mais d’une urgence vitale.
     
     
    Jean de France
     
     
    Tribune reprise du site officiel du Prince Jean :