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  • Critique - Hitchcock en guerre

    A la fin du mois de mars 1939, Alfred Hitchcock et sa famille s'installèrent à Los Angeles. Cinéaste reconnu depuis Les trente-neufs marches et Jeune et innocent, il pourra disposer des largesses financières de l'industrie hollywoodienne. En marge des films commandés par Selznick, son sentiment patriotique le conduit en 1940 à  réaliser Correspondant 17. Ce vigoureux plaidoyer pour l'entrée en guerre des États-Unis s'accompagne en 1942 de Cinquième colonne. Reprenant le thème de l'innocent accusé à tort, Hitchcock tourne ici une course-poursuite à travers le territoire américain  afin de contrer une organisation pro-nazie.
    a0b813b438ceedfb620c7112614b03a0.jpg La réalisation de trois films de propagande lui est également confiée.  Aventure malgache et Bon voyage restent deux courts-métrages de bien médiocre qualité. Sorti également en 1944, Lifeboat est, au contraire, un chef d'oeuvre méconnu. Ce film a pour cadre un canot de sauvetage après le torpillage d'un navire par un sous-marin allemand. Huis-clos entre neuf personnages très différents, le scénario est inspiré par John Steinbeck. Ce dernier n'a pas attendu la parution des Bienveillantes pour dépeindre un nazi érudit et déterminé. La tension psychologique du film tiendra dans l'opposition entre l'Allemand, qui prend le contrôle du bateau, et ses compagnons d'infortune. Le mauvais accueil de la critique, toujours prompte à suspecter une oeuvre ambiguë, explique certainement l'oubli dans lequel est tombé Lifeboat.


    Pierre Anclades

     

    Lifeboat, coffret de deux DVD ( film, entretien avec Hitchcock et « making-of » ) aux éditions Fox Pathé Europa, 26 euros.

     

     

  • Chr.Heb. (23) - Un éléphant ça trompe énormement

    eab97a44d44b06ea4dabefe4c4119815.jpgHier les députés ont adopté le projet de loi constitutionnel relatif au traité européen en vue de cette ratification. Sans surprise le texte a été adopté grâce aux voix de la majorité qui, comme toujours, votent comme un seul homme selon le bon plaisir du pouvoir exécutif, en l'occurence cette fois-ci le président de la République qui par ce biais trahi à la fois son pays et ses électeurs amadoués par ses thèmes nationaux lors de la campagne. Rien de surprenant finalement à ce petit manège de la part du fils spirituel de Chirac.
    L'honneur aurait pu être sauvé par une opposition qui dispose d'un nombre suffisant de voix au Parlement pour faire échouer l'adoption du traité européen par voie parlementaire. Mais les éléphants du parti socialiste ont préféré appeler à l'abstention pour, disent-ils, respecter leur engagement de procéder par référendum. Ils prennent vraiment les gens pour des imbéciles ! S'ils s'abstiennent il n'y aura pas de référendum car l'abstention n'est pas comptabilisée au Parlement. De là à en déduire que leur envie de voir un traité favorisant encore plus le non-respect de la voix des Français est supérieur à leur souci de respecter le vote de 2005 par référendum, il n'y a qu'un pas.

      

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